Chapitre 1.2

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Réveillez moi ! C'est un cauchemar. Je suis encore dans ma chambre, dans mon lit et j'ai oublié de me lever. L'oxygène me manque et mon teint doit être aussi blanc que lors d'un lendemain de cuite. Mes jambes tremblent. Le grand blond me pose deux baisers chaleureux sur les joues ignorant la tornade qui sévit à l'intérieur de moi.

Je me suis pris la claque de ma vie. Je suffoque, je me noie . Mon frère, mon Owen, mon Prince Charmant aime les hommes. Aucun Disney ne m'avait préparé à ça. Et aucune méprise possible. C'est certain. Le spécimen en face de moi fait partie de la catégorie étalon plus plus. Il sortirait d'une pub Dior que je n'en serais même pas étonnée. Je n'ai aucune chance ni en tant que femme ni en tant qu'humain tout court. Ce sont tous mes espoirs que l'on m'arrache et aussi le peu de confiance que j'ai en moi.

Je tente un sourire de façade. En temps normal, je suis hyper tolérante et je ne juge pas. Tout le monde fait ce qu'il veut mais là, on ne parle pas de tout le monde mais de l'homme de ma vie ! Je fais quoi moi ? Je n'ai pas de pénis. L'espace d'un instant, j'envisage presque l'opération chirurgicale. Après tout, c'est pratique d'être un homme mais quand je vois le canon qui me fait face. Je comprends très vite qu'une opération chirurgicale n'y changera rien, je ne peux pas rivaliser.

Ce mec est super canon. Un mètre quatre-vingts, des muscles partout où il faut, un regard de lover. A côté, je fais pâle figure. Pour tout dire, si je le croise en boîte de nuit, je lui sauterais dessus et je me prendrais un sacré vent.

Bravo Barbara ! Tu es une sacrée looseuse.

Devant cette bombe atomique, je me la joue cool mais à l'intérieur, je suis en charpie.

— Voilà, ta chambre ! La nôtre est juste à côté. On essayera de ne pas trop faire de bruit et ça serait sympa que tu fasses de même quand ton copain vient, me dit-il en m'envoyant un clin d'œil qui ferait fondre la banquise.

Merde, je n'avais même pas eu le temps d'envisager cette situation qu'il me balance les contraintes à supporter de vivre avec un couple. J'ai presque envie de lui demander tous les combiens ils le font, et si on peut programmer la date et l'heure afin que je me tire de cet appartement  pendant ces périodes de sexe torride. Oui parce que je n'envisage pas moins que ça pour eux, des ébats torrides qui font trembler les murs. Au lieu de cela, je lui réponds le plus naturellement possible :

— Je n'ai pas de petit ami.

Ses sourcils blonds se froncent mais il n'épilogue pas. Pour être plus précise, je n'ai plus de mec depuis deux jours mais je n'ai pas besoin de lui raconter ma vie. La sienne est plus passionnante.

— Pour les repas, ne compte pas sur Owen !

— Je me rappelle que c'était une vraie catastrophe, confirmé-je.

— Il m'a dit que tu savais cuisiner, me dit-il avec un espoir non caché.

— Ah, bon ! Je ne savais pas qu'il s'en souvenait, m'étonné-je.

— Tu es sa sœur. C'est normal.

— Demi-sœur et nous n'avons pas vécu beaucoup de temps ensemble, précisé-je.

Nouveau froncement de sourcil. Pourquoi ai-je l'impression de répondre toujours à côté de la plaque ? Essayons de renverser la tendance !

— Bon, tu me dis où je peux faire les courses et je vous prévois un bon petit repas pour vous remercier de m'accueillir.

Il m'accompagne, et en profite pour me présenter le caissier. En moins d'une heure, nous repartons avec de beaux produits frais et une bouteille de vin rouge. Je ne suis pas trop fan de vin mais si cela peut faire plaisir à mes hôtes. Théo m'a si bien accueillie que je m'en veux un peu pour ma jalousie envers lui.

EmprisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant