Oui mais mec, t'as pas compris : j'ai pas envie d'y répondre à ta putain de question de merde. On était deux adultes consentants. S'il ne voulait pas, il n'avait pas qu'à m'allumer, me foutre dans son lit et me caresser. J'ignore sa présence et me glisse sous la douche. Il devrait comprendre qu'il n'est pas le bienvenu. Quand le jet dégouline sur mes cheveux et couvre mes épaules, j'entends un soupir et ce n'est pas le mien.
— Bon sang ! Je le savais. T'es qu'une gamine. J'aurai pas dû. Tu ne saurais pas faire la part des choses, se plaint-il.
Une gamine peut-être mais une gamine que tu as aimé embrasser et baiser. Des larmes s'invitent sur mes joues quand je me rends compte qu'il m'a effectivement baisée mais pas aimée. C'était brutal, violent. Je suis une vraie conne. J'aurai dû l'arrêter pour ne pas sentir ce vide immense dans ma poitrine, ce froid dans toute mon âme.
J'entends la porte claquée. Il est enfin parti après avoir déversé son venin. Un pas en avant, deux pas en arrière. Je ne le comprends plus. Quand je sors avec juste une serviette autour de moi, le pote d'Owen toujours devant sa tasse de café, ne se gêne pas pour me mater. J'essaie d'ignorer son regard lubrique.
— J'ai besoin de récupérer des affaires. Ton mec est toujours dans ma chambre.— Ouais, dit-il avec la voix cassée d'un gros fumeur.
Il fait tourner son tabouret et les jambes bien écartées comme si son paquet était énorme pour garder une pose plus classe, il me fait face.— Bah, tu sais, moi, ça ne me gêne pas que tu restes à poil, se marre-t-ilt.
J'entends Owen sortir de la chambre en furie et s'approcher rapidement de nous.
— Va t'habiller, Barbara ! Tu peux prendre mes fringues en attendant que le mec du petit con quitte ta piaule.
Sa voix est ferme et posée. Je sais reconnaître quand il ne faut pas s'opposer à lui. A peine éloigné, une dispute éclate et pour une fois, elle ne se déverse pas sur moi.
— Tu te rinces bien l'œil, crache Owen.— Bah, c'est quoi le problème ? Toi et moi, on fonctionne comme ça :"Ta maison est ma maison". Ta meuf a l'air d'avoir un énorme appétit sexuel et tu sais que moi-aussi, j'ai quelque chose d'énorme pour elle.
— Parle pas d'elle comme ça ! Ça m'écœure.
— Ça t'a pas toujours écœuré, c'est en général plutôt le contraire, beau gosse. Et puis, il ne fallait peut-être pas la fourrer alors qu'on était à côté. La petite a fait de belles vocalises, ma bite s'en remet toujours pas et puis, cette poitrine de ouf. Y a un problème, mon chou ? T'es tout rouge. Oh, merde ! Natalia ne sera pas contente si t'as à nouveau une propriété privée. Théo déjà ça passait moyen mais elle t'a pardonné parce que c'était un mec. Le goût de la nouveauté. Ok, elle a compris. Mais là, on ne peut pas faire plus femme. Elle n'aime pas ce genre de plan. Tu vas morfler mec.
— Putain mais ferme-là! J'aurai jamais dû vous inviter. Barbara, c'est qu'une erreur. Voilà, tu es content. C'est un one shot. Rien de plus, s'agace-t-il.
— Cool, je peux me la faire lors, se réjouit-il. Y a plus de malaise...
— Non, le coupe-t-il. Elle fait partie en quelque sorte de ma famille. Si tu la touches, je vais avoir des gros problèmes avec mon daron.
— Promis, je ne l'abîmerai pas si ça peut te faire plaisir. Tu verras, la petite en redemandera même, lui promet-il. Je la jouerai soft. Ta princesse n'ira pas se plaindre à ton vieux.
C'est bon. J'en ai trop entendu. Je referme doucement la porte. Ce mec dans la cuisine est un vrai porc. Et Owen, il me dégoûte.
Il faut que je me casse. Ses réactions, son monde, ses potes s'en est trop. J'enfile mon jean, un t-shirt et un pull trop grand pour moi. J'attends qu'Owen rentre dans la salle de bain. Je fais un détour dans ma chambre en ignorant superbement le macho toujours affalé sur son tabouret. Son mec gît complètement nu sur mon lit. La pièce empeste le sexe et autres odeurs illégales. Quand j'ai tout ce qu'il faut, j'appelle la seule personne qui peut m'accueillir dans ce Paris qui pue, qui me donne la nausée, l'envie de hurler et de tout casser.
Je crois que je viens de faire la plus grosse bêtise de ma vie mais j'ai aussi appris une sacrée leçon : un fantasme doit rester un fantasme.XXX
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Barbara quitte enfin Owen comme beaucoup de lecteurs l'avait réclamé. Pourtant, l'histoire est loin d'être fini. On ne quitte pas si facilement un manipulateur.
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L.P.R

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Emprises
RomanceEnfant, Barbara a vécu difficilement le divorce de ses parents. Dans cette tempête émotionnelle, elle fait la rencontre de son demi-frère Owen. Si devant leurs parents, il est froid, hautain et n'hésite pas à l'humilier. A l'ombre des regards, il de...