7. your name is on my lips

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Chloé Leclerc - 11 mars 2023

Émoustillée. C'est ce que je suis en me réveillant ce matin. Complètement électrisée. J'ai à peine pu dormir. La discussion osée que j'ai partagée avec Max la veille ne me quitte pas. Je ressasse encore et encore les mots qui sont sortis de sa bouche. "Si je t'avais baisée, tu me supplierais de recommencer". Quel genre de mec ose sortir un truc pareil? Un beau parleur ou une bête de sexe. Et vu comme il se comporte, j'ai tendance à penser que Max fait partie de la deuxième catégorie. Il reste un léger problème: Kelly. Je plais au champion du monde, c'est indéniable, mais il tient à être fidèle. Boring...

Max ne me quitte pas de la matinée. Je prends ma douche en pensant à lui. À vrai dire, je m'autorise quelques minutes de plaisir solitaire en imaginant son corps sculpté et son regard froid. Ça devient une obsession. Il est là même quand je prépare une tasse de thé ou que j'enchaîne mes exercices de yoga sur le parquet de ma chambre. Je le vois partout. Mon désir se transforme rapidement en frustration.

Je me souviens qu'il m'a laissée au bas de mon immeuble sans un mot. Sa silhouette a disparu dans la nuit. Max est parti sans se retourner. À croire qu'il n'était pas aussi exalté que moi. Je suis pourtant sûre d'avoir éveillé quelque chose en lui. Alors pourquoi n'est-il pas monté avec moi? Il aurait pu demander mon numéro. Au cas où les choses s'envenimeraient avec la Brésilienne.

Je commence à désespérer. Et quand je suis aussi tourmentée, j'ai tendance à faire des bêtises. Une idée me vient. Je me faufile discrètement dans la chambre de Charles qui dort encore. Mon frère a laissé son téléphone à charger sur sa table de nuit. En moins d'une minute, je récupère le numéro de téléphone de Max. De retour dans ma chambre, je compose un premier message:

C: Merci de m'avoir raccompagnée.

Rien d'incriminant au cas où Kelly tomberait sur son téléphone. Les minutes passent. J'attends en appliquant du vernis à ongles sur les orteils de mes pieds. Toujours pas de réponse. L'impatience me pousse à recommencer.

C: J'ai envie de savoir si ce que tu prétends est vrai.

Là, je commence à me rapprocher de la limite du raisonnable. Je glousse comme une gamine en me cachant sous la couette de mon lit. Ces frissons qui me parcourent sont incomparables. C'est à la fois excitant et rageant. Je devrais laisser tomber, je le sais, mais je n'y arrive pas.

C: Arrête de résister.

Cette chambre à la con m'étouffe. Je sors de mon lit. Il faut que je m'occupe. Sinon, je vais devenir folle. Je m'habille en vitesse et part en expédition. Mon téléphone reste planqué sous mon duvet. Je vais aller chercher des croissants pour Charles. Il y a une petite boulangerie pas loin de chez nous. Dehors, le froid est mordant. Il me donne encore plus d'énergie. Je marche vite en évitant les passants. Mon coeur palpite. Je suis stoppée dans ma progression par un feu rouge. Arrêtée devant le passage piéton, j'examine mon reflet dans la vitrine d'un café. J'aurais peut-être dû enfiler autre chose qu'un vieux leggings et un gros pull à capuche. Mon apparence laisse à désirer. Je me recoiffe en vitesse en me rapprochant de la vitre.

Soudain, alors que je suis en train d'attacher mes cheveux sur le sommet de mon crâne, je remarque un visage familier. C'est celui de Max. Ce con est assis à l'intérieur à quelques mètres de moi. Une femme, qui me tourne le dos, lui fait face. Je la reconnais à sa chevelure lisse. Kelly Piquet. Ma mâchoire se décroche. La réalité me rattrape. Je suis sur le point de me retourner en priant pour passer inaperçue quand Max lève ses yeux vers moi. Lui aussi se raidit. Il m'observe un instant et baisse son regard. Son visage s'empourpre. Je fuis sans tarder.

bad girls do it well // Max VerstappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant