24. 'cause I was filled with poison

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Max Verstappen - 5 août 2023

Penelope a passé sa tête dans la manche de sa robe à pois rouges. Elle rouspète tirant sur le tissu de toutes ses forces. Je la regarde se débattre en rigolant. Elle me jette un regard suppliant. Je me baisse pour l'aider. En prenant garde à ne pas tirer ses cheveux fins, je parviens à replacer la petite robe au-dessus de sa tête. Je laisse tomber le vêtement sur son corps. Elle me remercie d'un grand sourire édentée. La semaine dernière, elle a perdu deux dents de lait. Depuis, elle parle constamment de la petite souris qui est venue la trouver pendant la nuit pour lui donner quelques pièces de monnaie. Penelope est entêtée. Chaque matin, elle me demande si elle peut adopter le rongeur. Elle rêve de lui installer une cage qui contiendrait une roue. Je n'ai pas le coeur de lui expliquer que la petite souris n'existe pas et que mes chats la dévoreraient si elle osait s'aventurer dans l'appartement.

Penelope n'est plus un bébé, mais pas encore une petite fille. Elle est devenue coquette ces derniers mois. Je l'ai surprise dans la penderie de sa mère à essayer son maquillage et ses talons hauts. On ne s'ennuie jamais avec elle. Aujourd'hui, il est prévu qu'elle aille à la piscine avec Kelly. C'est à moi que revient la tâche de l'habiller. Je termine en ajustant le serre-tête qu'elle a posé sur sa tête. Elle analyse le résultat dans le miroir. Sa petite voix est réjouie:

- Parfait! Je suis prête!

Je hoche la tête pour lui donner raison. Penelope saisit ma main pour m'emmener dans le salon de l'appartement. Kelly termine de préparer son sac. Elle contrôle de n'avoir rien oublié. Elle sourit en nous voyant.

- T'es sur que tu ne veux pas venir avec nous?

- Il faut que je règle cette histoire de casque...

- Le design ne te plaît toujours pas?

- Ça commence à prendre forme, mais il y encore quelques détails à modifier.

Kelly me sourit tendrement. Elle dépose un bisou sur ma joue avant de s'en aller avec Penelope. Je sais que notre couple n'est pas parfait. Il y a des jours où je me demande ce que je fais encore avec elle, mais aujourd'hui, quand j'observe Kelly et sa fille quitter joyeusement l'appartement, je me dis que j'ai de la chance. Les vacances se passent à merveille. Jusqu'à hier soir en tout cas. Le retour de Chloé ne facilite pas les choses.

Je retourne dans mon bureau. Je devrais profiter de mes vacances, mais je ressens le besoin de me plonger dans mon travail pour oublier que j'ai vu Chloé. J'allume mon ordinateur. Après avoir consulté mes mails, une soudaine envie me prend. Hésitant, j'écris le nom d'Adrien Rabiot dans la barre de recherche de Google. Des photos et des articles apparaissent. Je le trouve moche. Il ressemble à un putain de noble avec ses cheveux attachés en chignon. Qu'est-ce qu'elle lui trouve à ce grand con? Un article attire mon attention. On y voit Chloé sortir d'un restaurant au bras de son cher et tendre. Elle sourit franchement. Je dirais même qu'elle resplendit. Cette connasse...

Mon téléphone se met à sonner. J'attendais cet appel de mon manager. Raymond Vermeulen doit me parler du casque je présenterai lors du Grand Prix des Pays-Bas. Je veux rendre honneur à mon père. Je réponds sans même regarder l'écran du portable:

- Alors? Qu'est-ce que ça donne?

- Monsieur Verstappen?

Ce n'est pas la voix de Raymond. L'homme qui est au bout du fil parle français. Il enchaîne à la hâte, sans me laisser le temps de parler:

- Monsieur Verstappen, je m'appelle Pascal Petit. Je suis le responsable de l'accueil de l'hôtel de l'Hermitage. Pardonnez-moi de vous déranger, mais il semblerait qu'il y ait eu un malentendu ce matin. Mademoiselle Leclerc a réservé une suite et la personne qui l'a accueillie a pris la liberté de la mettre sur votre compte. Je tenais à m'assurer que nous n'avions pas commis une erreur.

bad girls do it well // Max VerstappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant