53. and if this is the end, I want a boyfriend

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Chloé Leclerc - 3 janvier 2024

Nous avons parlé presque toute la nuit pour rattraper le temps perdu, puis je me suis endormie dans les bras de Max, aussi heureuse qu'épuisée. Je me suis laissée bercer par les battements de son coeur, mon visage collé contre son torse. Je n'aurais jamais pensé que nous puissions nous retrouver. J'avais perdu tout espoir. Je m'étais même résignée à vivre sans lui. Ses excuses et ses déclarations ont tout changé. J'ai envie de le croire et de lui donner une deuxième chance.

Mais je me réveille seule ce matin. L'autre côté du lit est vide et froid. Je me rassure quelque peu quand des bruits me parviennent. Il semblerait que Max soit en train de cuisiner. Une délicieuse odeur de toasts grillés a envahi mon appartement. La joie et l'innoncence de la veille ont laissé place à une certaine appréhension. J'étais si sûre de moi avant de m'endormir, mais aujourd'hui, c'est différent. Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait. Max m'a fait beaucoup de promesses, mais je ne suis pas certaine qu'il puisse les tenir.

Encore hésitante, je m'extirpe de mon lit pour enfiler un pyjama en coton qui traîne sur le sol. Mes gestes sont lents. Comme si je craignais que le rêve prenne fin. Je quitte ma chambre en gardant mes bras croisés. Immobile, appuyée contre l'embrasure de la porte de la cuisine, j'observe Max en silence. Il délaie des oeufs dans un bol. Certainement pour en faire une omelette. Sa langue est pincée entre ses lèvres, signe qu'il se concentre. Il porte juste son jeans. Son torse musclé est laissé nu. Un torchon est posé sur son épaule. C'est suffisant pour me faire perdre mes moyens. Mes yeux s'égarent sur son corps parfaitement taillé. C'est à ça que doit ressembler l'amour. Un homme qui cuisine pour sa femme encore endormie. Je me râcle la gorge pour faire lui faire remarquer ma présence. Max relève son regard amusé sur moi:

- J'espère que tu ne m'en veux pas, mais j'ai vidé ton frigo.

Je constate qu'il a effectivement préparé une purée d'avocat à étaler sur le pain qui vient tout juste de bondir du toaster. Il a également coupé des lamelles de tomate qu'il intégrera sûrement à son omelette. Ce n'est qu'un petit-déjeuner. Il y a des mecs qui en préparent pour leurs coups d'un soir. Ca ne devrait pas me toucher. Et pourtant, j'en reste sans voix. Max précise:

- On va pouvoir manger dans dix minutes. Tu as faim?

- Je n'ai jamais vraiment faim...

Il est vrai que j'ai retrouvé un peu de mon appétit depuis que je vis à Londres, mais je sais que mes habitudes alimentaires ne rentrent pas dans la normale. Max n'insiste pas. Il sait qu'il ne vaut mieux pas me forcer. Je le rassure en souriant:

- Mais si c'est toi qui as cuisiné, alors je veux bien manger.

Il accueille ma réponse avec un franc sourire. Je n'ai pas l'habitude de le voir aussi enjoué. Ce n'est pas qu'il est constamment de mauvaise humeur. Il sait se montrer doux. Il me l'a prouvé par le passé. C'est juste que ces éclaircies sont souvent ruinées par son caractère difficile. Je m'attends donc à un retournement de situation. Je m'installe timidement en face de lui, sur l'un des tabourets disposés devant l'îlot central de la cuisine, et le regarde faire avec curiosité. Sa voix est douce quand il s'adresse à moi:

- Tu n'es pas trop fatiguée?

- Un peu quand même...

- On a dormi tard.

La conversation se tarit rapidement. Ce n'est pas de sa faute. C'est moi qui ai de la peine à me réchauffer. Je suis encore assaillie par les doutes. Dois-je faire confiance à Max? Est-ce vraiment une bonne idée de lui donner une deuxième chance? Combien de temps tiendra-t-il avant de me décevoir une nouvelle fois? J'ai peur de souffrir. Il faut que je me protège pour préserver ce que j'ai construit à Londres. Max s'inquiète de mon silence:

bad girls do it well // Max VerstappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant