bad girls do it well // Max Verstappen

54. say yes to heaven

Max Verstappen - 4 février 2024

Immobile et tranquille, Chloé est allongée à côté de moi. Elle est encore endormie. Son visage est paisible, ses cheveux éparpillés sur l'oreiller. Sa poitrine se soulève doucement quand elle respire. Elle est la définition même de la sérénité. Une de ses jambes est remontée sur le duvet épais, la peau de sa cuisse marquée d'un petit hématome violacé. Je me souviens de l'avoir poussée contre le secrétaire du salon pendant nos ébats de la veille. Couché près d'elle, je souris en y repensant.

Nous ne sommes pas sortis de l'appartement depuis que nous nous sommes retrouvés. Nous avons trop de choses à rattraper. Je peux à peine garder mes mains pour moi. J'ai tout le temps envie de la toucher. Comme si j'avais peur qu'elle m'échappe encore une fois. Cette chambre est un refuge. Il ne peut rien nous arriver du moment que nous y vivons cachés. Je me contenterais d'y rester jusqu'à la fin des temps, mais je sais que la réalité finira forcément par nous rattraper. Il vaut mieux que je prenne les devants.

Je quitte la chambre en prenant garde à ne pas réveiller Chloé et referme la porte derrière moi. La première personne à prévenir est Christian. C'est lui qui avait précipité notre perte il y a quelques mois. C'est lui aussi qui décide de presque tout. J'ai besoin de son approbation pour pouvoir vivre pleinement ma relation. Affalé sur le canapé du salon, je compose son numéro en priant pour qu'il soit de bonne humeur. Il répond quelques secondes plus tard:

- Max? Comment ça va?

Ça a l'air d'aller. Sa voix est joviale. Je réponds:

- Plutôt bien!

- On m'a dit que tu passais quelques jours à Londres.

- C'est ça. Écoute, Christian, je vais pas y aller par quatre chemins...

J'explique la situation au directeur de mon écurie. Je lui raconte que j'ai retrouvé Chloé et que je n'ai aucune intention de la laisser filer. Je lui rappelle aussi à quel point je l'aime, au cas où il voudrait me faire croire qu'il ne s'agit que d'une passade. Christian écoute sans essayer de m'interrompre. Il garde le silence plusieurs secondes après que j'ai terminé. Je peux presque entendre son cerveau mouliner. Il finit par déclarer:

- Si elle t'a attendu, c'est que c'est la bonne.

- Je sais.

- Je suis vraiment désolé de t'avoir demandé de ne plus la voir. Je me devais de faire passer le professionnel avant l'émotionnel. Ce n'était pas contre toi. Ni contre elle.

- Les excuses viennent un peu tard, Christian...

- J'en suis conscient.

- Mais j'apprécie.

- Bon... tu sais déjà que vous allez en prendre plein la gueule, mais on sera derrière vous. Je vais prévenir l'équipe de la communication au cas où. Histoire qu'ils puissent sortir un communiqué pour demander à ce que votre sphère privée soit respectée. Je peux faire autre chose?

- Non. On se débrouille. Je la protégerai.

Nous raccrochons quelques minutes plus tard. Christian est donc avec nous. Je ne doute pas que Charles et Arthur se rangeront également de notre côté. Pareil pour ma soeur qui a suivi l'histoire de loin en restant bienveillante. Reste maintenant à convaincre mes parents. C'est par ma mère que je commence.