38. well, shit, at least you tried

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Max Verstappen - 16 septembre 2023

Je suis passé à côté des qualifications. Comme un débutant ou un pilote du bas de tableau. J'ai laissé mes émotions prendre le dessus. Quand je m'installe dans ma monoplace, j'arrive toujours à me vider la tête. Pas cette fois. Pas aujourd'hui. Pas après tout ce que j'ai vécu.

La journée a mal commencé. J'ai reçu un message mystérieux de Pierre au moment où je passais le portique du paddock. J'ai tout de suite compris qu'il préparait un sale coup. J'ai passé la matinée à attendre, mais rien n'est venu. Alors j'ai fait comme si tout allait bien. Je me suis mis dans ma bulle, entouré et préparé par Bradley. La routine est toujours la même. C'est vers quinze heures que les choses se sont compliquées. Je vous la fais courte: un article détaillé, qui dévoile ma liaison avec Chloé, a été publié. C'est Pierre qui a mis le journaliste sur notre piste. Nous avons été suivis pendant des mois, sans même nous en douter.

Quand Bradley m'a montré l'article, j'ai pété les plombs. Vraiment pété les plombs. J'ai quitté les locaux Red Bull, sprinté à travers le paddock et rejoint l'hospitalité d'Alpine. Vous auriez dû voir les têtes de ces cons quand j'ai passé la porte. Je suis monté là où les pilotes ont leurs cabines pour trouver Pierre en train de s'échauffer. Il devait s'attendre à ma venue puisqu'il n'a pas attendu une seule seconde pour se cacher derrière son préparateur physique. J'ai dégagé le mec qui se tenait entre nous et j'ai saisi la combinaison du Français dans mes mains.

- Espèce de fils de pute! C'est toi qui a parlé!

- Qu'est-ce que tu racontes, Max?

- C'est toi l'enculé qui a tout balancé!

- Je ne vois pas de quoi tu parles!

J'étais sur le point d'écraser mon poing dans sa petite gueule de connard, quand j'ai senti un bras passer autour de mon torse et me tirer en arrière. C'est en me retournant que j'ai vu Christian et Bradley. Les deux hommes m'ont traîné jusqu'à l'extérieur, alors que je me débattais pour me dégager et corriger Pierre. Ils ont réussi à me neutraliser et à nous enfermer dans un bureau laissé vide par les employés d'Alpine. Il leur a fallu de longues minutes de négociation pour me calmer.

C'est là que j'ai commencé à penser à Chloé. Que faisait-elle? Où était-elle? Avait-elle déjà lu les horreurs qu'on disait d'elle? J'ai eu envie de pleurer en l'imaginant seule dans sa chambre d'hôtel. J'ai supplié Christian de me laisser partir:

- Il faut que je la voie.

- Tu ne peux pas te tirer deux heures avant le début des qualifications!

- Alors faites-la venir!

- C'est mieux qu'elle reste à l'écart. Je te rappelle que c'est de sa faute si on est dans la merde! La dernière chose dont on a besoin, c'est d'un autre scandale!

- Christian... je la connais! Elle est capable de faire n'importe quoi! Il faut qu'on la surveille!

- Max, ton boulot, c'est de piloter. Je m'occupe du reste. On va régler ça avec Ferrari. Ils trouveront quelqu'un pour aller la voir.

- Tu promets?

- Je promets.

Christian m'a ensuite demandé de lui remettre mon téléphone. Histoire que je n'empire pas la situation. Je me suis laissé diriger, complètement assommé, et j'ai foiré mes qualifications.

bad girls do it well // Max VerstappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant