bad girls do it well // Max Verstappen

23. I've got a burning desire for you, baby

Chloé Leclerc - 5 août 2023

C'est le soleil qui filtre à travers les rideaux qui me réveille ce matin. J'essaie de me cacher sous mon duvet, mais l'éclat du jour est trop brutal pour que je puisse me rendormir. La migraine n'aide pas. Elle s'est logée dans mes tempes. Insistante et incommodante. Je cligne plusieurs fois des yeux. Je reconnais ma chambre, celle que Charles m'a généreusement mise à disposition depuis que je suis rentrée à Monaco. Rien n'a changé, si ce n'est l'homme qui dort à mes côtés.

Je passe un bras autour du corps d'Adrien. La rigidité de son torse m'étonnera toujours. C'est un peu comme s'il était fait en marbre. Je me blottis contre lui en caressant sa peau. Je l'embrasse une première fois. Le colosse ne réagit pas. Je recommence. Un grognement me parvient. J'en glousse. La main de mon petit ami trouve le bas de mon dos. Sa voix est rocailleuse:

- Je ne t'ai pas entendue rentrer hier soir...

- Arthur s'est pourtant pris les pieds dans le tapis du salon. Il dort sur le canapé.

- J'ai gerbé en arrivant.

J'éclate de rire. Adrien ne tient pas très bien l'alcool. C'est sûrement parce qu'il ne boit presque jamais quand la saison est en cours. Il se rapproche de moi. Ses mains s'égarent sur mes fesses. Je le repousse légèrement. Il faut que je lui parle:

- Peu après que tu sois parti, Max a débarqué.

- Comment se sont passées les retrouvailles?

- Mal. Il a balancé à tout le monde qu'on avait couché ensemble. On s'est insulté et je l'ai giflé.

Adrien se redresse sur ses coudes. Il m'observe un instant en clignant des yeux. J'essaie de lire son regard, car je crains sa réaction. Son visage fatigué ne trahit rien. Il soupire seulement:

- Il l'a sûrement mérité. Tu veux m'en parler?

- Pas vraiment...

- Tu sais que tu peux tout me dire.

- La dernière personne à qui j'ai envie de penser quand je suis au lit avec toi, c'est Max.

Adrien se satisfait de ma réponse en souriant. Il m'attire à lui pour m'embrasser. Je n'ignore pas que mon haleine doit rappeler celle d'un raton laveur qui se serait plongé dans des poubelles. Je me détourne donc en rigolant:

- Oublie ça! Il faut que je me lave les dents et que je me douche!

- Et moi j'ai rendez-vous avec tes frères pour un karting.

- Comment ça?

- Tu t'en rappelles pas? On a organisé ça hier soir.

- Maintenant que tu le dis...

Quelques bribes de souvenirs me reviennent en tête. Charles, Arthur et Adrien se sont mis en tête de s'affronter sur la piste où mes frères ont fait leurs débuts. Je vois mal comment ils pourraient rouler dans leur état, mais je n'interviens pas. L'odeur de l'essence et le bruit des moteurs, très peu pour moi. J'ai besoin de calme et de silence. Je m'exclame:

- Moi j'irai au spa!

- Bonne idée. Ca te fera du bien.

J'effleure rapidement le front d'Adrien de mes lèvres. Une force inconnue me pousse à quitter ce lit encore chaud. Il faut que je m'éloigne. J'ai besoin d'air. Mon corps est comme agité. Je fonce sous la douche. La chaleur enveloppante de l'eau ne me calme pas. Au contraire. Elle attise une désagréable envie qui s'est formée dans le bas de mon ventre. Je me savonne en essayant de ne pas y penser. Mes gestes sont nerveux. Si bien que je m'habille à la hâte. J'enfile une petite robe légère qui ne contraint pas mes mouvements. Elle est très courte. Le genre de vêtement que je portais avant de rencontrer Adrien.