Chapitre 46

834 64 2
                                    

Je me lève bien que mal pour aller lui ouvrir. Avant d'ouvrir la porte, je sors ma dague... juste au cas où.

J'ouvre la porte et je vois qu'il y a effectivement le garde de tout à l'heure en jogging et en pull.

- Tu es tout seul ? Je demande intrigué.

- Oui oui. Je voulais te parler...

- Sache que Tam m'a appris à me défendre hein donc si tu viens pour te venger ou quoi, tu peux déjà oublier. J'essaye d'être aussi intimidante que je peux.

Il ne dit rien mais fait un petit sourire.

- Je ne suis pas là pour ça, juste pour parler promis. Dit il en levant sa main droite et en faisant un petit sourire qui à l'air sincère.

Je me recule en ouvrant la porte.

- Dépêche-toi, ça caille.

- Aussi aimable qu'hétéro. Dit il en rigolant.

- Tu t'entendais beaucoup trop bien avec Lélé. Dis-je en levant les yeux au ciel et en fermant la porte.

- Le petit super drôle là ? Grave. Mais je ne suis pas là pour ça.

- Tu es là pour quoi alors ? Parce que tu t'es rendu compte que je suis d'excellentes compagnies ?

- Surtout, parce que je pense que tu peux être la seule qui peut vraiment le comprendre.

Je fronce les sourcils et je m'assois sur le canapé en cuir qui est beaucoup trop moelleux. Floki me suit et s'assoit en face de moi.

- Alors va s'y dit moi, pourquoi tu m'as fait sortir du lit ? Dis-je en le regardant de haut en bas.

C'est marrant parce qu'il n'a rien à voir physiquement avec Amalrik. Il est plus grand que son copain, mais il est très fin avec des traits très marqués. Il a quelques tatouages mais il n'a pas de grosse barbe ou de tresses.

- Est-ce que toi aussi, tu t'inquiètes tout le temps depuis que tu sors avec Tamaluka ?

- Constamment oui. J'ai l'impression qu'à chaque fois que je ne suis pas avec elle, ils vont la tester ou lui faire, je ne sais pas quoi encore ...

- Parfois, le fait que tu sois là est encore pire parce qu'ils peuvent t'utiliser contre lui ...

- C'est exactement ce qu'il s'est passé quand on a appris pour la prophétie... C'était horrible...

- Le pire, c'est que tu as beau faire tout ce qui est possible de faire, tu seras toujours impuissant face à son sort. Me dit-il en regardant le feu.

Effectivement, je le comprends totalement. Toute cette angoisse et ce sentiment d'impuissance face à quelque chose qui nous dépasse ...

Il prend son téléphone de sa poche, le regarde et le remet tout de suite dans sa poche.

- Écoute, on n'a pas beaucoup de temps. Il faut que tu me fasses confiance et que tu viennes avec moi maintenant. Dit il en se dirigeant vers la porte.

Aussi fou que ça puisse paraître, je mets mes chaussures et je le suis. Je me retrouve en pyjama dehors alors qu'il faut super froid. J'espère qu'il a vraiment une excellente raison de me faire bouger le popotin. Après quelques minutes de marche, on arrive à l'arrière d'une maison et il se stoppe devant deux portes en métal qui s'enfonce dans le sol. Il met un doigt devant la bouche pour me faire comprendre que je ne dois faire aucun bruit et sort son téléphone. Il pianote dessus quelques secondes et une des portes en métal s'ouvre : c'est Amalrik.

Université Du Parthénon (GxG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant