Dark Game - Tome 1

Chapitre 52 - Alma

J'arrive à l'hôpital, je cours à toute vitesse jusqu'à la salle d'attente où se trouve ma meilleure amie et je suis littéralement morte d'inquiétude pour son père, ainsi que pour elle. Il est hors de question que je la laisse seule dans un moment pareil. D'un autre côté, j'ai aussi besoins de soutenir son papa, il m'a toujours accueilli chez lui lors des pires moments de ma vie, il ne m'a jamais abandonné et aujourd'hui, je souhaite pouvoir lui rendre la pareille.
Je trouve avec facilité l'immense pièce ouverte, mes yeux scrutent toute la salle à la recherche de ma belle petite blonde, que je repère très facilement. Elle fait littéralement les cents pas, le dessous de ses yeux est noirci, sa sclère a viré du blanc au rouge tant elle a pleuré. En quelques secondes, je me retrouve comme téléportée à ses côtés, mes bras réconfortant s'enroulent autour de son petit corps et je n'ai plus l'envie de la lâcher.

— Je suis là... chuchoté-je d'une petite voix réconfortante.

Son corps est épris de légers petits spasmes, elle renifle et éclate d'autant plus en sanglot.

— Je suis tellement inquiète Alma, parvient-elle à dire tout en étant interrompue par ses pleurs. Si je ne serais pas partie, rien de tout ça ne serait arrivé.

J'attrape son visage entre mes mains en venant la regarder sérieusement droit dans les yeux.

— Eh... ce n'est pas de ta faute d'accord ? Je t'interdis de te rendre coupable d'une chose pareille. Maintenant il faut que tu te calmes, ton père ne voudrait pas te voir dans cet état. Peux-tu m'expliquer ce qu'il s'est passé ?

Elle acquiesce, son corps tremblote, mais je sens qu'elle tente au mieux de se calmer.

— Il se plaignait de douleurs, m'explique-t-elle d'une petite voix tremblante. Il ne m'a pas vraiment dit où et je n'ai rien remarqué. Je suis partie rejoindre Jay en pensant qu'il avait peut-être accepté d'aider un de ses employés au garage, qu'il avait peut-être porté un truc lourd et qu'il s'était blessé, mais lorsque je suis rentrée il était allongé au sol et complètement inerte. Les médecins disent qu'il a peut-être fait un avc ou quelque chose comme ça.

Je l'écoute attentivement en essayant de garder mon calme et ce malgré toute mon inquiétude. Si je perds le contrôle, elle aussi le perdra.

— Très bien... je le répète, ce n'était pas de ta faute. Tu n'aurais pas pu le deviner et le fait que tu sois restée à la maison n'aurait probablement rien changé, tenté-je au mieux de la déculpabiliser en gardant une voix douce. Ils t'ont déjà donné des nouvelles de ton père ?

Elle baisse la tête en la secouant légèrement de droite à gauche.

— Ils ne vont pas tarder d'accord ? On doit garder la foi et croire en lui. Je suis persuadée qu'il va s'en sortir et sans aucune séquelle. On pourra bientôt le retrouver, repris-je frottant doucement son dos.

J'attrape un petit paquet de mouchoir dans le fond de mon sac à main et je lui tends le bout de papier. Elle le prend entre ses petits doigts, elle nettoie légèrement ses yeux et les traces de maquillages ayant coulées le long de ses joues, puis elle se mouche légèrement.

— Où étais-tu passée ? Pourquoi tu ne me répondais pas ? J'étais morte d'inquiétude pour toi, m'avoue-t-elle en venant poser son petit regard attristé dans le miens.

— Je m'excuse sincèrement pour ces derniers jours, mais je ne crois pas que se soit le moment approprié pour déverser mes malheurs.

Elle me regarde très sérieusement en haussant un sourcil.

— Je t'en pris Alma, tu crois vraiment que je vais t'empêcher de me raconter tes malheurs ? Tu es ma meilleure amie, j'ai toujours été là pour toi et honnêtement je ressens vraiment le besoins de comprendre.