Chapitre 16

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— Tu sais quoi Cole, tu vas trop loin!
— Je vais trop loin? Tu te dandines devant un putain de vampire!

Je ressens toute sa rage et sa frustration. Il y a encore quelques jours, il n'accordait aucun crédit à ce mariage. Il a totalement changé de comportement, depuis qu'il m'a révélé ce qu'il est. Je ne comprends pas son retournement de situation.

Je m'éloigne de lui, en allant dans la cuisine. Mais, il me suit, je me sens comme oppressée dans la relation. Il veut que les choses aillent vite, je le sens.

— J'aimerais avoir un peu d'espace.
— Bien.

Je l'entends  claquer la porte de l'appartement. Mes épaules s'affaissent, je ne sais pas ce qui me prend. Je suis perdue dans tout ça. Je suis mariée avec un homme pour qui je ne ressens qu'un lien étrange . J'ouvre les yeux sur un monde dont j'ignore tout.

Je me réveille seule dans le lit, il n'est pas rentré. Je suis presque soulagée qu'il ne soit pas là. Les tensions de la vieille me rendent mal à l'aise. J'ai décliné l'offre de ma demi-soeur, je ne souhaite pas pour le moment faire évoluer nos relations . Je ne me sens pas prête à tout ça. Tout est si brusque. Elle semble ravie, la situation ne sera pas gênante pour elle et pour moi.

Je me prépare, je dois me rendre chez Koop. Nous commençons aujourd'hui notre travail commun. Il investit son argent dans ma prochaine collection. Je vais devoir travailler dans ses locaux. Je ne sais pas si cette situation m'enchante après le fiasco de ma dernière visite.

Je monte directement à son bureau, je frappe, une  jeune femme avec une beauté magnétique  en sort, un sentiment envahie mon  coeur, de la jalousie.
Je pénètre dans son bureau, il arrange sa cravate, je suis envahie par une rage. Je ne connais pas ce sentiment habituellement, je maîtrise mes émotions. Mais le savoir là avec une autre, me détruit.

— Commençons.
Avec froideur.

Je sens que les choses ne vont pas se passer comme il le faut.  Je ne reconnais pas le Koop de notre première rencontre. Il semble renfermer sur lui-même, distant. Son comportement à un effet destructeur sur moi. Il lève les yeux vers moi, il m'observe avec curiosité, mon cœur bat la chamade, mes mains tremblent légèrement.

— Lilly?
Je reprends mes esprits, je rejoins son bureau.

Je suis assise à quelques centimètres de lui, mon bras frôle le sien. Il enlève sa veste et sa cravate, et déboutonne les premiers boutons. Je suis de près la scène, mes yeux sur son corps, qui semble parfait. Tout est parfait chez lui.
Je suis happée par un flash, la prémonition me submerge, je ressens les émotions et les images de tout mon être. Ma respiration s'entrecoupe, les images me perturbent. Je reviens à moi, je suis dans ses bras, je ne comprends pas ce qui vient de se passer.

— Ça va?
— Oui, je crois.

Il me repose, son odeur me transporte. Il sent tellement bon, comment est-ce possible d'être autant attirée par lui? Je compare ce lien à celui avec Cole. Je m'éloigne de lui chambouler.

— Qu'as-tu vu?
— Toi.
— Qu'as-tu vu de moi?
— Tu portais une couronne et.
— Et?
— J'étais avec toi.

Il retourne s'asseoir à son bureau, perturbé.

— Oublie ta prémonition. Ça n'arrivera pas. Tu appartiens à un autre.
— Je n'appartiens à personne.
Je le vois sourire.

On se remet au travail, je lui expose mes différentes idées pour le prochain défilé. Il  me laisse carte blanche au choix du thème. Il ne connaît que l'aspect financier dans ce milieu. Pourtant, son style est digne des plus grands  mannequins de défilé. Au déjeuner, il  commande à manger, dans son bureau. Il touche à peine à son assiette. Je tente d'en savoir plus sur ses capacités.

—Tu te nourris de sang?
— Oui.

Cette idée me révulse. Je ne dois pas être encore prête à parler de ces choses qui me dépassent. Je suis associée à un vampire, qui boit du sang. Je ne connais rien d'autre sur ses facultés . Je chasse mes idées qui m'éloignent de ma tâche première, réussir le prochain défilé. Le budget est conséquent, je n'avais jamais travaillé avec une telle capacité financière.

Fin de journée, on décide de s'arrêter, je me redresse, je m'étire, quand je sens deux mains se poser sur mes épaules et me masser. Mon corps se détend, je relâche la pression des derniers jours, c'est si agréable. J'aimerais qu'il ne s'arrête pas. Je sens son souffle chaud sur ma nuque, je frissonne.
Il retire ses mains, cette douce chaleur quitte mon corps.

— A demain.

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant