Chapitre 54

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Je me prépare pour rejoindre mon atelier, je n'avale rien au petit déjeuner, trop happée par l'image de ce Koop en tête. Je prends la direction de mon lieu de travail, mais je bifurque à la dernière minute, ma voiture s'arrête devant ces bureaux que j'ai aperçus dans mes rêves. Je me sens si stupide de vouloir chercher des réponses dans ma réalité. Je sors de la voiture et me dirige vers l'accueil, je me présente en tant que potentiel investisseur. On me fait attendre de longues minutes. La secrétaire du dirigeant m'accompagne en personne devant les ascenseurs. Elle me guide jusqu'au bureau, elle frappe, une superbe créature en sort, j'entre dans une colère noire sans comprendre la raison.

J'entre dans le bureau, l'inconnu de mes rêves est devant moi, son magnifique visage n'est pas le fruit de mon imagination.

— Vous désirez?
— Je cherche des investisseurs.
— D'accord.

Il est distant, froid, à l'opposé de nos rencontres dans mes songes. J'ai dû l'apercevoir à une de ces soirées barbantes et faire une fixette. Depuis mon accident qui remonte à des semaines, je garde que peu de souvenir sur ces derniers mois. Je le vois sourire avec amusement.

— Asseyez-vous?
— Lilly. Et vous êtes?
— Vous vous présentez dans les bureaux d'un investisseur et vous ne connaissez pas son prénom.

Je rougis de gêne.

— Appelez-moi ...
Je m'attends à entendre Koop.

— Adam.
Je me décompose.

Ce n'est pas la même personne, c'est évident, ils ont le même visage, mais ne partage ni le même prénom, ni leur chaleur. Il me fixe avec cet air malicieux qui me perturbe. Il semble se moquer de moi. Le Koop qui me hante est attrayant, doux, et son regard vous consume.

— Montre-moi enchanteresse!
— Quoi?

Je pose mes yeux sur lui, surpris par sa dernière phrase. Ses yeux me fixent intensément, je ressens une vive brûlure au niveau des yeux. Des fourmillements parcourent mon corps, je me sens transporter. J'ouvre les yeux dans une chambre majestueuse digne des plus beaux châteaux. Koop est à mes côtés.

— C'est Adam, princesse.
— Quoi?

On est interrompu par une silhouette qui entre dans la pièce, la brume se dissipe, c'est mon visage plus jeune. Je la vois se diriger vers un bureau, se saisir de crayons et dessiner. Je vois un vent  parcourir la pièce.

Koop?
Tu aimerais ?
Elle sourit.

On ne doit se revoir que dans quelques années.
Tout accord peut être frappé de nullité.

Il s'avance vers elle et lui masse les épaules. Elle aime le contact de ses mains sur sa peau.

Tu es tellement belle.
Tu me flattes Adam.

Il la relève et l'attire à lui. Leur visage s'approche jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent.

J'ouvre les yeux dans le bureau d'Adam, je m'adosse au mur, je perds mon souffle, j'ai chaud, mon corps est brûlant. Comment est-ce possible? Qu'est-ce qui vient de se passer?

— Qui es-tu?
— Tu le sais!
— Non! Arrête de me hanter.
— Je ne fais rien dans ce sens, princesse.
— Si tu n'es qu'un «  saleté de suceur de sang, tu es moche et ton blond est laid ».

Je retombe sur le mur. J'ai la tête qui tourne, mon cœur menace de sortir de ma poitrine, j'éclate en sanglots. Je crois perdre la tête. Tout paraît si réel. Il s'avance vers moi et s'assoit à mes côtés. Il m'attire à lui, ma tête se pose sur son buste . Cette position me semble si familière. Son odeur, que je crois sentir depuis des semaines, est tout sauf le fruit de mon imagination.

— Souviens-toi princesse!

Je hoche négativement la tête.

— Qui es-tu Koop?
— Tu veux voir?
— Oui.

Il me tourne pour me faire face, ses yeux me transportent à nouveau, la brûlure me paralyse. Je suis dans ce qui  semble être un souvenir. Des images défilent, je me fige parce que je vois. Je n'arrive pas y croire. Je suis projetée de son esprit. Ma tête retombe sur son buste, épuisée,  par la charge émotionnelle.

— C'est impossible! Non, non .
— Je voulais t'apprendre les choses autrement.
— Mais tu as eu un contretemps?

Il sourit, je réponds à son sourire. Je détaille son visage, il est encore plus beau que dans mes songes. Sa couleur de cheveux met en valeur son visage et ses yeux. Ses lèvres sont un appel à les dévorer. Je le vois sourire. Il est si beau.

— Est-ce qu'on se reverra?
— Tu en as envie Lilly?
— Je crois, oui.

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