Chapitre 24

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Je touche ses blessures, il tressaille sous mon toucher.

— D'ici quelques heures, il n'y aura plus rien.
— Tu guéris vite?
— Oui assez.

Mon dieu, qu'il est beau, même avec ses blessures, je n'ai jamais croisé un être aussi magnifique. Il me fixe intensément, je perds le fil de mes pensées.

— Tu devrais t'en aller.
— Comment?
— Comme tu as fait. Pourquoi venir à moi princesse?

Je garde le silence. Je l'ignore moi-même, avant de me coucher, j'étais obnubilée par lui. Je repensais à son regard attristé qui m'a brisé. Quelle sorte de magie est-ce? Suis-je en train d'imaginer cette scène?

— Non, tu es en partie là.
— Et tu n'es pas dérouté?
Il sourit.

— Non, je suis plutôt content que tu m'aies rejoint d'une façon ou d'une autre.
Je souris.

— Vu comme ça. C'est flatteur, tu as raison Koop.
— J'aime la façon dont tu prononces mon surnom.
— Surnom?
— Tu penses vraiment que c'est mon prénom?

Je dois afficher une tête déconfite, depuis des semaines, je l'appelle comme ça. Je me sens si stupide. Je le vois sourire et hocher la tête.

— Appelle-moi Adam. Bon, tu t'allonges. Tu vas te réveiller épuisée par ton voyage.
— Quelque chose de tout à fait normal.
Il rit.

Je m'allonge sur le lit, je ferme les yeux, mais le savoir à quelques centimètres de moi est très perturbants. Je n'ose pas bouger, mon coeur s'affole. Il a un tel effet sur moi, je suis chamboulée. Je sens le lit s'affaisser, il s'est allongé à mes côtés. J'aimerais tellement sentir le contact de ses mains sur moi, je commence à perdre la tête.
J'essaye de m'endormir, mais en vain , je sens sa main se poser sur mon ventre et remonter le haut de mon pyjama. Ma respiration s'accélère, mon cœur est prêt à exploser. Il remonte jusqu'à frôler ma poitrine. Je me désagrège, mais je continue à vouloir sentir sa main sur moi, la sensation est douce, sensuelle.

— Détends-toi princesse!

Un canon de beauté est allongé à mes côtés et me caresse dans des zones érogènes, je ne pourrais pas me détendre. Je s'en suis incapable. Il redescend sa main, jusqu'à mon intimité, je perds mon souffle. Personne ne m'avait encore touché dans cette partie. Une chaleur se diffuse dans mon ventre, j'ai chaud, j'étouffe. Il me caresse mon intimité par-dessus mon sous-vêtement. En étant pas vraiment là, la tromperie ne compte pas ? C'est comme si j'étais dans un rêve plaisant.
Je l'entends rire, je me redresse.

— Qu'est-ce qui te fait rire?
— Tes pensées.
— Mes pensées? Tu peux toutes les entendre?
— Oui.

J'ai envie de me cacher et de fuir cette situation. Je me relève, mais il me tire et me fait basculer sur le lit. Il se retrouve au-dessus de moi. J'observe les traits de son visage, si parfaits. Son visage n'est plus qu'à quelques millimètres du mien. Ses lèvres m'appellent, il pose ses yeux sur les miennes. Il a ce geste si sexy, il se mord la lèvre inférieure. Je vais perdre la tête, il me fait mariner. J'attire son visage et pose mes lèvres sur les siennes. Je n'ai jamais été comme ça, c'est mon corps qui agit de manière primitive.
Nos lèvres se dévorent, je suis brûlante. Je suffoque par son intensité, un baiser assoiffé, qui me fait perdre la tête.

Je suis de nouveau envahie par cette sensation de bien-être, je sens mon corps s'envoler. Je me réveille dans mon lit. Il fait jour, je me redresse, je suis seule dans le lit. Cole n'est pas là. Ça paraissait si réel, Adam et moi, je doute . Je me saisis de mon téléphone, j'aperçois mon reflet dans l'écran, je suis cernée, j'ai l'impression de ne pas avoir dormi.

— Etait-ce réel?
— Oui et tu as disparu dans un moment pareil.

Je me remémore les derniers instants, son baiser qui m'a fait perdre toutes mes capacités, et peut-être bien plus si je n'avais pas disparu. Je ne lui réponds plus, trop gênée par la situation.

La porte s'ouvre sur Cole, il n'est pas habillé pour aller au travail, il me fixe avec complexité. J'ai l'impression qu'il a deviné avec qui j'étais hier soir, je me sens si mal. Je n'ose pas le regarder dans les yeux, cette situation est des plus gênantes.

— Notre lien ne pourra pas se renforcer si tu nous laisses aucune chance.
— Je te signale que tu y es pour beaucoup, avec ton comportement .
— Je suis désolé d'accord. On va passer la journée ensemble pour apprendre à se connaître.

J'accepte sa proposition, je pourrais me sortir Adam de la tête pour la journée au moins. Toutes mes pensées sont monopolisées par lui. Je n'ose plus prononcer son prénom, par peur de trahir Cole. Je me dirige vers mon dressing, je choisis une tenue décontractée. J'ai l'impression de délaisser mon travail et ma passion de toujours, la mode.

Je le rejoins dans le hall, il ne souhaite pas déjeuner chez nous. Je le suis un peu surprise par ses attentions, que j'aurais vraiment apprécié voir au début de notre mariage. Mais j'essaye de faire abstraction du passé, je lui dois ça. Il est mon lié, je n'arrive pas à réaliser que je crois en ce genre de chose.

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant