Chapitre 20

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Je ne sais pas comment je me retrouve dans une telle position, lui sur moi en train de me déshabiller tel un affamé et moi qui réponds à son empressement. Il m'embrasse avec passion, je fonds sous ses caresses. Il ne reste plus que mes sous-vêtements, quand je suis envahie  par une prémonition de Koop et  moi en train de coucher ensemble. Je repousse Cole. Il est perturbé par ma réaction, j'ai le souffle court, mon coeur bat à tout rompre

— Lilly, un souci?
— Je suis désolée, mais je ne suis pas prête.
Je me saisis  de ma robe et l'enfile.

J'ai encore cette sensation de Koop et moi en train de faire l'amour. Alors que ce n'est qu'une prémonition. Pourtant, je sens ses mains sur moi, ses lèvres sur mon corps. Je suis perturbée, j'ai du mal à reprendre mes esprits.

— J'attendrai que tu le sois .
— Merci.

Il rejoint la salle de bain, je m'assois sur le lit. Je tente de reprendre le contrôle de mon corps. Mais, j'ai encore une prémonition, cette fois-ci différente. Une guerre, des morts. Je tremble, j'ai froid, j'étouffe un cri d'horreur. Tous ces cadavres, ce sang me provoque des hauts le cœur.

— Lilly?
— J'ai envie de vomir.
— Qu'est-ce que tu as vu?
Je cours aux toilettes.

Il reste derrière moi et me caresse le dos. Mais je ne supporte pas son contact. Les nausées  reprennent de plus belle. Il me porte jusqu'au lit, m'aide à enfiler mon pyjama, rabat la couverture sur mon corps et me laisse me reposer. J'éclate en sanglots,  ces images sont trop perturbantes.
Mon téléphone sonne.

— Qu'est-ce que tu as?
— Koop.
J'étouffe mes larmes.

— Je viens te chercher.
— Non, je ne suis pas seule.
— D'accord calme-toi! Tout va bien! Qu'est-ce que tu as vu?
— Du sang, des morts, beaucoup de morts .
— J'aimerais tellement te prendre dans mes bras.

Cette phrase réchauffe mon coeur, car l'envie est partagée. Il continue de me parler au téléphone, jusqu' à apaiser la crise. Je finis par m'endormir, épuisée au téléphone.

Je me réveille, avec Cole dans ma tête. Je passe de l'un à l'autre, je suis dépassée par mes émotions. Cole entre dans ma chambre, un plateau à la main, je suis touchée par cette attention.

— Ça va mieux.
En me caressant la tête.

Ses mains sur moi m'électrisent, je suis emportée par son contacte, c'est si agréable. Je ferme les yeux pour apprécier les sensations.

— Oui maintenant ça va mieux.
Il sourit.

— Tu veux m'en parler?

Etrangement, je ne me sens pas prête à lui en parler. Avec Koop c'était naturel, les mots sont sortis avec facilité. Mais avec Cole, mes mots restent bloqués dans ma bouche. Je hoche négativement la tête, il ne le prend pas mal. Il me tend une tasse, je bois quelques gorgées, j'ai l'estomac noué, je ne peux rien avaler de solide.

— Je te dépose?
— Oui.

Je me relève et rejoins la salle de bain. Je me regarde dans le miroir et je vois Koop m'entourer de ses bras. Je secoue la tête pour chasser cette idée.

On se dirige vers sa voiture, il enroule sa main dans la mienne, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Il me dépose devant le bureau de Koop, sans reproche ou colère, je suis soulagée.

Je fais de nouveau face à cette scène qui me révulse, la jeune femme sortant de son bureau et lui qui noue sa cravate. Cette fois, je ne me contiens plus. Je fonce sur lui et lève le bras pour le gifler. Mais ma main s'arrête à un millimètre de son visage. Mes yeux restent scotchés sur sa main qui retient la mienne. Ses réflexes me laissent perplexe, ses capacités sont impressionnantes.

— Je ne couche pas avec elle!
Je rougis.

— Je n'ai pas dit ça!
— Pourquoi cette main si près de ma joue?
— Un réflexe.
Il explose de rire.

Je le fixe avec colère, il me fait tourner en bourrique.

— Embrasse-moi!

C'est sorti tout seul sans que je puisse y faire quoi que ce soit.

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant