Chapitre 34

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On rejoint chacun une salle de bain, l'eau se déclenche dès que je pose les pieds dans la douche, elle est à bonne température. Une odeur de jasmin envahit mes narines. Des vapeurs se diffusent du mur, c'est déroutant. Je me détends et profite de cette douche relaxante.

En sortant de la douche, une tenue propre est accrochée à un cintre. Adam est entré pendant que je me lavais. Je resserre la serviette sur mon corps.  Je sors ma tête de la salle de bain, la pièce principale est vide. Je referme la porte et enfile ma tenue qui sent divinement bon.
Je me pose devant le miroir, une poussière est projetée sur mon visage, je fixe le miroir, je suis maquillée et mes cheveux sont coiffés de belles boucles, je suis subjuguée par mon image .
Adam frappe à ma porte, lui aussi s'est changé, il est  époustouflant, mon coeur rate un battement.

— Tu es magnifique Lilly.
Je souris.

On redescend au rez-de-chaussée, la pièce d'accueil est désormais bleutée, tous ces changements me perturbent. On avance vers une salle de restauration. On nous fixe, il n'y a plus aucun bruit. Notre hôte tape dans les mains et les conversations reprennent. Il nous installe à une table, Adam s'éclipse et me laisse seule. Je tourne ma tête dans tous les sens, une serveuse me pose une boisson d'une couleur attirante, pailletée. Je l'amène à ma bouche, elle sent divinement bon, je la goûte, le goût est exquis. Plus j'en bois , plus j'y retourne. Je l'amène à ma bouche quand Adam saisit le verre.

— C'est délicieux.
— Mais c'est toxique quand ton corps n'a pas l'habitude d'en consommer.
— Ça va me rendre malade?
— Oui ou saoule, si mes soupçons se révèlent fondés.

J'ai soudainement chaud, je sens la boisson circuler dans tout mon corps. Mes yeux se posent sur Adam, mon cœur explose. Je me relève et m'assois sur ses genoux, je plonge ma tête dans sa nuque, il ricane.

— Tu sens tellement bon mon vampire.
— Ton vampire?
— Je peux t'appeler Koop?
Je souris.
— Tu en as envie princesse?

Je me pose mes lèvres sur la base de son cou, je suçote sa peau, je l'entends gémir. Il me redresse doucement.

— C'est bien ce que je pensais. Qu'est-ce que tu vois autour de toi?
— Tout est beau! Et je suis entourée d'amis.

Je suis euphorique, j'ai envie de me lever. Je tourne en dansant autour des tables. J'entends certains rires moqueurs ,  mais je suis trop heureuse pour m'en préoccuper. J'entame un nouveau tour quand je me sens saisir par la taille . Adam me porte et nous amène à sa  vitesse vampirique dans notre chambre. Il me dépose délicatement, je le saisis par le col et l'amène à moi.

— Embrasse-moi Koop.
Il me fixe avec un sourire amusé.

— Chut, endors-toi.

Mes yeux se ferment, à peine emportée par le sommeil, je ressens ces fourmillements, je suis transportée dans un endroit que je reconnais, le chalet où Cole m'a emmené. J'entends des voix, celle de Cole et celle de Sophia, ma demi-soeur.
Je tends l'oreille.

Où est-elle?
Tu crois que je le sais? Elle a disparu!
Tu es oui ou non son compagnon!
Elle doute.
C'était ton plan.

Mon coeur bat la chamade, mes mains sont moites, j'ai une montée de nausée. Je fais partie d'un plan. Je me laisse transporter dans mon lit. Je viens de maîtriser cette capacité, je réussis à regagner mon corps sans paniquer ou attendre que la fatigue m'emporte.
Mes yeux  s'ouvrent, je suis dégoulinante, Adam est au-dessus de moi, inquiet. Ma respiration est lourde, je suis effondrée.

— Princesse?
J'éclate en sanglots.

Je le repousse et me relève en direction des toilettes, j'évacue cette trahison ou cette boisson que mon estomac d'humaine rejette.
Adam est à mes côtés, je sens ses caresses, je me détends. Je me redresse et m'adosse au mur.

— Je crois qu'elle m'a rendu malade cette boisson.
— Non, ce n'est pas ça. Tu aurais eu de la fièvre quelques minutes après l'ingestion.

Je pose mes yeux sur lui. Qu'est-ce que je suis? Encore un autre problème à élucider. Tout s'enchaîne en si peu de temps. Je fais le bilan des dernières semaines, il est triste et chaotique. J'aurais dû continuer ma brillante carrière de styliste. Je me retrouve dans un royaume féerique en compagnie du plus bel homme que je n'ai croisé de ma vue.
Je le vois sourire.

— Tu es la plus belle femme que j'ai jamais croisée.
Je souris à mon tour.

Il me porte et me pose délicatement sur le lit. J'ai envie de l'embrasser, mais me voir vomir ne doit pas être le meilleur moment pour réclamer ces intentions. A peine pensée, ses lèvres se posent sur les miennes, mes poumons se gonflent d'air. Mes mains tremblent, il m'embrasse avec une telle tendresse, que je suis à la limite de verser une larme, trop submergée par cette émotion que procurent ses lèvres sur les miennes.

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant