Chapitre 8

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Surtout accrochez-vous!!!
♥️♥️♥️
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Il se saisit de tulle et agrémente la robe. Il est doué, c'est indéniable, sa réputation n'y est pas pour rien. Toutes ses collections sont une réussite. C'est l'un des meilleurs stylistes de sa génération. Ses tenues se vendent dans le monde entier. Cinq minutes avant le défilé, on finit.
Je la remets au mannequin, je me masse le cou.

— Alors, elle est toujours aussi charmante?
— Elle est en colère, elle va se calmer.
— Et si tu divorçais? Je ne veux pas de compensation.
— On ne peut pas.
— Pourquoi?
— Parce que tu es mon âme-soeur!
— Ququoi? Qu'est-ce qui te fait dire ça?
— Tout en toi, ton odeur entêtante, ce lien invisible qui me rattache à toi.

Mon cœur bat à tout rompre, nos corps se rapprochent comme aimantés. Nos lèvres ne sont plus qu'à quelques millimètres, ma respiration s'accélère. Quelqu'un frappe, ce magnétisme disparaît brusquement. On reprend nos esprits, le défilé va commencer. Je m'installe vers l'estrade, la musique retentit dans les hauts parleurs, la première mannequin défile, je regarde la réaction des invités. Mes yeux se posent sur Cole et Sofia, assis l'un à côté de l'autre, mon cœur se brise à nouveau. Je détourne le regard et observe les réactions. C'est au tour de ma carte maîtresse, le mannequin se lance, tout le monde applaudit. Les mannequins sont invités à rejoindre l'estrade. On vient me chercher, je défile et salue le public.

Plus tard, nous sommes au cocktail post défilé, j'ai déjà plusieurs commandes. Je passe de groupe en groupe pour saluer les invités de marques, je réponds aux questions des journalistes qui tournent beaucoup autour de mon mariage. Il n'est pas là, il s'est éclipsé avec Sofia, c'est humiliant. Je ne vais pas pouvoir supporter cet affront longtemps.

— Melle Ranger.

Je me retourne sur un jeune homme dont la beauté me coupe le souffle. Un blond aux yeux verts. Il sourit, son sourire me fait perdre la tête.

— Oui.
— Enchanté Koop de la Maison Gauthier.

Je lui serre la main, perturbée par notre rencontre. Il m'invite à le suivre pour discuter à l'abri des regards.

— J'aimerais qu'on travaille ensemble.
— Papardon?

Il sourit et je fonds littéralement.

— J'aimerais travailler avec vous sur une future collection.
— Vraiment?
— Oui.
— Merci! Vous ne le regretterez pas.
— Je vous crois.

Il me laisse ses coordonnées, je dois le recontacter le lendemain pour parler des détails de notre future collaboration. La soirée se termine, je range la salle de réception. Ma mère s'est éclipsée, elle se sentait fatiguée par le voyage.

— Un coup de main?
— Tu t'es souvenu que tu es marié?
— Il va me falloir ou non un verre?

Je l'ignore et le contourne pour jeter la poubelle, il se sert à boire, pendant que je continue mon rangement. Je sens son regard posé sur moi. Ça me perturbe, j'ai l'impression d'être mise à nu.
Il finit par m'aider à nettoyer, je souffle.

— Tu voulais me parler?
— Du marquage.
— C'est quoi un rituel ancestral que tes ancêtres ont imposé?
— Plus ou moins.
— Explique-moi!
Je vais te mordre.

J'éclate de rire, c'est la chose la plus grotesque que je n'ai jamais entendue. Il a l'air sérieux, il ne réagit pas. Il attend que mon fou rire s'estompe.

— Sur la base de ton cou.
— Vous n'êtes pas des adorateurs de vampires ou autres?
— Non, nous sommes des loups.
— Des loups?

Il m'attire à lui, mon corps est collé au sien, mon cœur s'accélère, j'ai un mauvais pressentiment. Mon sourire s'est totalement effacé. Nos regards se posent l'un sur les autres, ses yeux sont de nouveau foncés. Je le regarde avec intérêt. Mes yeux de posent sur ses lèvres qui m'appellent comme un aimant. Je ne comprends pas mon audace, je pose mes lèvres sur les siennes, elles se mouvent en harmonie. Je lui laisse accès à ma langue et c'est une explosion de sensations. Je frissonne à chaque contact. Mes mains tremblent, je perds pied. J'ai l'impression de goûter à l'extase, je suis plongée dans une sorte d'euphorie sensationnelle. On se détache tous deux perturbés et assoiffés l'un de l'autre. Nos lèvres se retrouvent, je ressens chacun de ses mouvements. Il rapproche mon corps du sien, je brûle de l'intérieur.

— Tu sens notre connexion Lilly?
— Oui.

On regagne sa voiture en silence, l'ambiance dans la voiture était chargée de désir. J'ai dû fixer la vitre tout le long, pour ne pas lui sauter dessus. J'entendais sa respiration devenir de plus en plus lourde.

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant