Chapitre 25

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La voiture s'arrête devant un luxueux bâtiment, je suis passée plusieurs fois devant cette devanture grandiose. Il m'ouvre la porte et me tend son bras, je me laisse guider. Il me dirige vers un restaurant, il souhaite qu'on y prenne le petit-déjeuner. Ce n'est pas tous les jours, que j'ai la chance de pouvoir manger dans ce genre d'endroit. Notre parcours de vie n'est décidément pas le même. Je repense à mon père, qui s'est battu pour m'apporter un confort matériel.
On s'installe à une table qui donne vue sur un magnifique jardin, je suis captivée par ce paysage en pleine ville. On nous pose différents plats, je mange sans appétit, j'ai l'impression de trahir Adam, je ne comprends pas ce retournement de situation.

— J'aimerais t'emmener en voyage de noce.

Je relève les yeux vers lui en m'étouffant.
Il sourit.

Une panique m'envahit, j'ai des images d'une lune de miel qui envahit ma tête. Mes mains se posent à plat, j'ai le souffle court. Son regard est inquiet, il pose sa main sur la mienne. Mais je suis captivée par ma vision. Je reprends mes esprits, il me tend un verre d'eau, j'en bois une gorgée.

— Ça va?
Je hoche négativement la tête.

J'ai du mal à reprendre mes esprits, tant les sensations et les ressentis semblent si réels. J'ai besoin de quelques secondes pour me remettre dans la réalité. Je reprends une respiration plus régulière.

— Qu'est-ce que tu as vu?

Je ne souhaite pas parler de ma vision, je souhaite la garder pour moi, comme un jardin secret. Il me fixe en attendant une réponse.

— Une vision qui concerne ma famille.
— D'accord.

Heureusement, il n'insiste pas, je n'aurais pas pu lui dire, tant les images étaient équivoques. On finit de manger, il me propose de rejoindre les jardins que je dévore des yeux. Il me tient la main, je frissonne. Une douce chaleur remonte dans mon bras, c'est si agréable. On marche au beau milieu de variétés de fleurs et de végétaux exotiques. On s'arrête devant des roses, je hume leur odeur.  Il me fixe avec intensité, je perds mes moyens, et je trébuche en tentant de m'extirper de cette situation gênante. Il retient ma chute, je suis dans ses bras, à sa merci. Je le détaille de plus près, lui aussi est d'une beauté incroyable, il transpire la virilité, je me sens en sécurité à ses côtés. Il m'aide à me redresser, je suis presque déçue, qu'il n'est rien tenté.
On se dirige vers sa voiture, cette fois-ci on se dirige vers la sortie de la ville. Je n'ose pas lui demander la direction, il est concentré.
La voiture s'arrête dans un bois, il m'ouvre la portière. On se dirige vers les sous-bois, c'est si paisible, la nature. On marche une vingtaine de minutes vers un chalet isolé dans ces bois. Il ouvre la porte, sur une pièce cocooning, très chaleureuse.

— C'est ici la lune de miel?
Il pouffe de rire.

— Non, j'ai pensé qu'on pourrait y passer la nuit.
— Ici.

Je suis soudainement effrayée, je n'ai jamais dormi dans une cabane en forêt. Les dangers potentiels me prennent d'écoute. Je commence à me poser des questions sur de potentiels agresseurs, ou des animaux sauvages affamés.

— Tu ne risques rien.
— Bien.

Je me sens en sécurité avec lui, il a probablement raison. On allume à deux le feu, dans une ambiance très électrique. Je me sens attirée par lui, quand il est à quelques centimètres de moi. Comment puis-je ressentir autour de chose pour deux personnes diamétralement opposée.
On passe la soirée devant le feu à discuter et s'embrasser, il n'est pas empressé, un baiser avec de la retenue. Mon comportement suite à notre moment chaud a dû le refroidir. On regagne le lit, il fait froid. Je me jette sous la couette pour tenter de me réchauffer, il entre dans le lit. Une chaleur se diffuse jusqu'à moi. Il pose sa main sur ma taille, il est brûlant, je ne ressens plus le froid.
Cette chaleur m'emporte dans un sommeil. Je ressens de nouveau cette sensation, de survoler mon corps. J'atterris, devant une porte, je frappe. Une femme aux courbes de rêve sort d'un bureau.

— Princesse.

Une rage m'envahit, je ne peux plus me contenir.

— Tu couches avec elle?
— Quoi?
Avec un sourire amusé, ce qui m'énerve d'autant plus.

— Je suis célibataire Lilly.
— Je ne suis plus « princesse » , mais Lilly?
— Tu es dans tes mauvais jours, détends-toi!
Je rougis.

Il devine ce genre de chose, je suis honteuse. Il a un détecteur de sang . Je le vois sourire.

— C'est dommage, j'avais quelques idées.

En tournant à sa vitesse vampirique autour de moi. J'ai le tourni, il me rattrape in extremis.

— Qui est-elle?
— Elle me nourrit.
— Quoi?
— Son sang.

Cette réponse amplifie ma douleur, il pose ses lèvres sur une autre. Est-ce qu'il ressent du plaisir pendant ce geste, primitif? Ma jalousie décuple, c'est pire que ce que je pensais. J'émets un râle de douleur. Ma poitrine se resserre, je ne comprends pas mes réactions face à Adam.

— Bois mon sang.
— Il en est hors de question.
— Elle est plus « bonne » que moi?

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant