Chapitre 31

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Je me laisse guider, la marche est moins fatigante que je ne l'aurais pensé. Je ne sais pas si cet environnement y joue pour quelque chose. Mais je pourrais encore marcher des heures. La nuit s'abat sur nous, il fait sombre, je n'y vois pas grand-chose. Il s'arrête brusquement, je lui rentre dedans. J'ai une vision qui me fige sur place, des vampires nous encerclent.

— Voyez-vous ça! Le seigneur est sorti de sa tour.

Je suis le son de la voix, il est sur ma gauche. Il me ramène à lui.

— Vesper, tu sors enfin de ton trou?

Des flammes s'allument tout autour de nous, un groupe de vampires s'avance vers nous. Ils sont effrayants, leurs yeux sont rouges vifs, leurs canines sont sorties.

— On nous apporte le dîner.
— Touche un cheveux d'elle et je te démolis.

Le fameux Vesper ricane, les autres le suivent dans son rire.

— Je m'occupe d'eux . Tu ne bouges pas.
— Non, ils vont te tuer.
Il se tourne vers moi avec un sourire amusé.

Il me pousse contre un arbre et se jette sur les quatre vampires. Je suis horrifiée, j'ai peur qu'il lui fasse du mal. Mais ça se passe différemment de mes prédictions, il envoie le Vesper contre un arbre. Il se saisit de deux vampires et les jette au sol. Le dernier semble effrayé, mais se jette sur lui, il est expédié à quelques mètres de sa position initiale.

— Fais passer le message aux autres! Un seul cheveu d'elle et je vous détruis.

Il revient vers moi à sa vitesse vampirique.

— Ça va princesse?
— Je crois.
Il sourit affectueusement.

On se remet en marche.

— Comment fais-tu pour voir où nous allons?
— J'ai une vision nocturne.
— Waw.
Il pouffe de rire.

Après quelques heures de marche , on ​ s'arrête. Il allume un feu à l'aide de ses mains. Je le regarde avec curiosité, je dois me renseigner sur les capacités de ses semblables. Je suis subjuguée par ses facultés. Il a mis à terre, quatre vampires prêts à en découdre.

On s'assoit autour du feu, il fouille dans son sac et me tend de l'eau et une barre céréale. Je l'avale, le tout est exquis. Ce royaume est intriguant, je ne ressens pas la sensation de faim.

— Pourtant tu dois te nourrir ou tu risques de faiblir.
— Et toi?

Il détourne le regard. Je m'approche de lui.

— Et toi?
— Je peux tenir sur une longue période.
— Combien de temps?
— 4-5 jours. Je peux me nourrir de ta nourriture, elle permet de retarder ma soif.
— De sang.
Il hoche la tête.

Je pose ma tête sur mon sac à dos près du feu. Lui observe les alentours, il semble aux aguets. Je ferme mes yeux, la fatigue accumulée m'emporte. Je ressens de nouveau ces fourmillements, je sens mon esprit quitter mon corps, j'ouvre les yeux à côté d'Adam. Je crie de surprise , il rit .

— Mais c'est quoi ce délire.

Je tourne ma tête vers le feu, je vois mon corps allongé et dans un sommeil profond.

— C'est impressionnant, princesse ?
— Oui et perturbant.

Je me reconcentre sur lui, il me fixe avec un air amusé.

— Qu'est-ce que tu as vu dans tes visions de nous?
— Pourquoi veux-tu savoir?
— Pour voir si tu diras la vérité.
— Je n'ai rien à cacher.

Il me fixe intensément.

— Toi et moi , on faisait des choses.
— Des choses?
Je rougis de gêne.

— Ah ce genre de chose.
Il ricane.

Je lui mets une tape, il semble s'amuser de ma gêne.

— Ça avait l'air de te plaire?
— Je n'ai pas fait attention.

Il me fixe intensément, je ressens de nouveau cette brûlure aux yeux.

— Montre-moi!

INDECISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant