The Dorian's Story : La Prophétie Du Héros

Chapitre 53 : Flash-Back

« Je jette un regard par-dessus l'épaule d'Haidis, capte l'énergie aux fonds des yeux du chef des Barbaris. Notre échange est silencieux mais puissant. Il me permet d'être encore plus sûr de moi, plus ferme en mes convictions. Alors je me tourne vers mon campement, vers mes hommes qui me regardent hébétés, ne sachant qu'elle attitude adoptée. Alors j'enroule mon bras autour de la taille de la magnifique brume, dépose un baiser sur son front et déclare d'une voix puissante et forte :

- Camarades écoutez-moi. Je sais que vos instincts vous poussent à la méfiance et que votre réaction première est la défense face à ce qui se tient devant vous. Face à une telle armée, vous vous dites que ceci est votre dernier jour. C'est en quelque sorte le cas. Mais ce n'est pas votre dernier jour de vie, c'est le dernier jour de la décadence de notre peuple.
Ces hommes derrières sont les Barbaris, un peuple dont les légendes racontent beaucoup de choses mais qui aujourd'hui veulent nous montrer la vérité. Aujourd'hui, ce peuple veut signer une alliance et se battre à nos côtés comme des frères d'armes. Aujourd'hui sonne l'arrivée d'une nouvelle ère ; une ère d'espoir et d'équité. Une ère où la victoire se profile à l'horizon tel le soleil se levant chaque matin. En effet, alors que tout devenait de plus en plus difficile et qu'une aide miraculeuse nous semblait indispensable, le destin nous envoie la clé du succès. Vainès, notre chère planète n'en a pas fini avec nous. Elle nous soutient et nous envoie cette armée, je déclame en me retournant pour désigner les Barbaris.
Nous avons besoin d'eux. Cependant, je comprends qu'un peu de doute continue à planer sur vos esprits et j'ai conscience que se doute aura tendance à persister. En guise de bonne foi de leur part, nous allons vous révélez quelque chose.

Je tourne mon visage vers Haidis, qui me regarde les yeux brillants et un sourire émerveillé aux lèvres. Je lui fais signe de parler et elle s'exécute s'avançant d'un pas.

- Je suis Haidis Affilis, fille du Général Affilis, général de cette armée. Je sais que vous vous doutez probablement de ce qui m'est arrivée et qu'en toute logique vous savez que ma mort devrait m'empêcher de me tenir devant vous aujourd'hui. Mais si je suis là alors que je ne devrais pas, c'est grâce au peuple des Barbaris. Ils m'ont littéralement ramené à la vie. Et tout cela en sachant qui je suis. En sachant que je pouvais révéler leur existence et être le point déclencheur d'une chasse à l'homme et d'un génocide. Ils ont fait cela car ils étaient convaincus de la nécessité de leurs actions. Aujourd'hui encore, ils répètent leur geste en en étant encore plus convaincus.

- C'est pourquoi, je déclare que le peuple des Barbaris est officiellement engagé dans une alliance avec le nôtre, et que désormais vous devrez le respecter avec tous les égards nécessaires à cette alliance. Je vous demande d'avoir confiance même si le doute vous assaille.

Bien entendu, c'est d'abord un silence et un calme plat qui accueillent mes paroles. Adrien est le premier à applaudir, suivit rapidement par les soldats convaincus. Puis avec un certain temps de latence, le capitaine, et enfin les plus réticents finissent par adhérer. Des acclamations fusent et quelques-uns de mes hommes décident d'initier les premiers contacts. Bientôt, les 2 armées entières se mélangent, commençant à apprendre à se connaître et à s'organiser.

Nous laissons donc les choses se faire et nous nous dirigeons, le capitaine, quelques soldats, le chef Barbaris, Adrien, Haidis et moi, vers la tente de commandement. Mes 2 amis échangent un câlin et discute bruyamment.

Juste avant que nous entrions dans la tente, Adrien, excité a alors l'idée d'aller chercher Elana et disparait aussitôt.

Quant à nous, nous nous installons afin de discuter et débriefer rapidement jusqu'à ce qu'il revienne avec la jeune femme. Les retrouvailles entre les 2 meilleures amies sont émouvantes et hautes en couleurs. Les 2 jeunes femmes prennent le temps de se retrouver dans l'hystérie puis finisse par se calmer pour laisser la parole à Haidis. Elle commence alors son récit. »