Winter Break

Chapitre 11

Samedi 14 Janvier 2023 - 4h - Monaco

POV Lando

Il est tard, non, tôt, enfin pas une heure pour être réveillé mais sa présence m'enlève toute fatigue. Nos regards sont toujours entremêlés. Je lui propose un film mais elle en a la tête ailleurs.

Son visage se rapproche du mien, toujours son regard dans le mien et fini par m'embrasser. Ce baiser doux et langoureux me décroche un sourire.

Nos fronts collés, je lui rend son baiser, les mains posées sur ses hanches, elle passe à califourchon sur moi, une main sur ma joue et l'autre dans mes cheveux.

Je prend son visage entres mes mains pour plonger mon regard dans le sien et m'assurer de ce qu'elle souhaite vraiment.

- Sûre, Juliette ? la questionne-je

Elle ne dit rien mais acquiesce d'un signe de la tête et m'embrasse de nouveau.

POV Juliette

Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. J'en avais envie et il m'attire. Il est très respectueux et ça me plaît. Il a l'air d'en avoir envie aussi.

On continue de s'embrasser et il me porte jusqu'à la chambre, les jambes en tailleur autour de sa taille. Délicatement, il me pose sur le lit et enlève son t-shirt. Il tente de retirer le mien mais je refuse.

- Je préfère le garder, si ça te dérange pas... annonce-je gênée.

- C'est ton choix, me répond-t-il souriant en m'embrassant.

Je n'ai pas l'habitude de garder mon t-shirt pour ce genre de chose mais je n'ai pas envie qu'il découvre mon cathéter de cette manière.

On sera amené à se revoir, en soirée ou ailleurs et je préfèrerai qu'il l'apprenne autrement voire jamais. Il respecte mon choix mais ses mains restent baladeuses, ce qui ne me déplaît pas...

***

Samedi 14 Janvier 2023 - 9h30 - Monaco

POV Juliette

Je suis réveillée doucement, par une odeur de bacon grillé. Mais son odeur à lui est toujours très présente dans les draps. Ça faisait longtemps que je n'avais pas apprécié une nuit de cette façon.

Je me lève et enfile le short prêté par le beau pilote britannique. Je sors de la chambre et me dirige dans la cuisine.

Lando, dos à la chambre, ne me voit pas et ne m'entend pas arriver. Je me faufile discrètement afin d'arriver derrière lui et de l'enlacer par derrière.

Les bras enroulés au dessus de la taille, je sens ses abdominaux bien dessinés. Je dépose un léger baiser dans son dos. Il se retourne, me prend dans ses bras et dépose, à son tour, un léger baiser sur mon crâne.

- Bien dormi ? me demande-t-il en me relâchant.

- Plutôt bien, qu'as tu préparé de bon ce matin ? demande-je en m'installant à table avec un sourire charmeur.

Il dépose une poêle sur la table. Et dit avec un grand sourire :

- Œufs brouillés, bacon, qu'est-ce que tu bois avec ça ? Du thé, du café ? J'ai du jus d'orange aussi si tu préfère !

- Le jus d'orange c'est parfait, merci.

Il sort deux verres et une bouteille de jus d'orange et s'installe à table avec moi.

POV Lando

Installé à table en silence avec la jolie française, je constate qu'elle n'avale pas grand chose. Peut être qu'elle n'a pas l'habitude de déjeuner. Je n'y prête pas attention et j'entame une conversation.

- Je crois que Charles a prévu de passer aujourd'hui... Il avait vraiment l'air inquiet... préviens-je.

- Pour changer... lance exaspérée la surfeuse. Tu sais à quelle heure ? Que je puisse rentrer chez moi avant... continue-t-elle.

- Juliette... Il va bien falloir que tu lui parles...

Elle n'a pas le temps de répondre que ça frappe à la porte.

- Je crois que tu ne pourras pas partir avant, me moque-je.

Elle ne répond pas et se contente de soupirer en levant les yeux aux ciel tout en croisant les bras sur sa poitrine.

- Charles, je t'en pris, rentre ! accueille-je le monégasque.

- Tu pourrais au moins mettre un t-shirt Norris, ricane-t-il en me regardant de haut en bas.

Après avoir refermé la porte, je me retourne et je constate que Juliette ne s'est pas retournée pour saluer son ami.

Ce dernier, quant à lui dépose le sac de la jeune française qui était chez lui et s'assoit en face d'elle.

- Je vais peut être vous laisser... dis-je en me dirigeant vers la salle de bain.

Je prend mon temps pour les laisser discuter le plus longtemps possible. Pendant ma douche, je repense à cette nuit qui me détache un sourire.

POV Juliette

Ça fait un moment qu'on est assis en silence avec Charles. Je n'ai pas l'intention d'entamer la conversation.

- Ju'..., me lance Charles.

Je suis toujours assise avec les bras sur la poitrine. Je lui fais comprendre qu'il faut qu'il continue, parce que je ne le ferai pas pour lui.

- Je suis désolé... je sais pas ce qu'il m'a pris, je... continue-t-il.

- Moi je sais. T'as joué au con, le coupe-je. Mais vas-y explique.

Je suis sèche pour lui faire comprendre que je lui en veux. Même si mon comportement parle pour moi.

- Je l'ai pas volé celle-là, avoue-t-il. J'avais passé une mauvaise journée et tu étais là, et je m'en suis pris à toi. Je suis vraiment désolé.

- Tu sais que tu pouvais m'en parler. Tu n'avais pas besoin de déverser ta haine sur moi ou sur quelqu'un d'autre...

- Je sais mais...

- Mais rien, je comprends que tu me protèges, le problème c'est que je peux entendre tes problèmes. Moi aussi je peux te protéger...

- Juliette, me dit-il en ricanant, tes problèmes sont quand même bien plus importants que les miens...

- Mais Cha', je m'en fou de mes problèmes, j'ai le même problème depuis mes 14 ans, je peux entendre les tiens ! Je suis aussi la pour ça...

- Je sais, tu me pardonnes ? dit-il en faisant la moue.

Je rigole mais ne répond pas. Il sait dans mon comportement que je l'excuse. Il reprend.

- Tu sais que t'as un gros problème là quand même, en me montrant le t-shirt au couleur de McLaren.

- Moi je l'aime bien, dis-je avec un sourire en coin.

***

Après m'être changée, Charles me propose de me ramener à Nice. J'accepte parce que je n'ai qu'une envie c'est de rentrer. Charles remercie amicalement Lando et part m'attendre dans la voiture.

Je finis de rassembler mes affaires sous le regard attentif du pilote britannique. Après avoir enfilé mes chaussures, je me retourne vers lui :

- Merci, dis-je gênée.

Il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Il dépose un baiser sur le front et conclu :
- C'est normal, avec un léger sourire, mais tu m'en dois une, ricane-t-il.

Je finis par prendre mes affaires et me dirige vers la porte :

- T'en fais pas je t'apprendrai à surfer !

Je pars en lui lançant un clin d'œil.