Winter Break

(3) Chapitre 18

Jeudi 02 Décembre 2027 - 15h - Monaco

POV Juliette

Ses mouvements sont mécaniques, je ne reconnais pas le Raphaël amical et chaleureux habituel. Je retrouve ce Raphaël que j'ai vu pour la première fois après mon incident de surf. Détestable.

- Ça fait combien de temps ? demande-t-il froidement.

- Une semaine... Mais pas les contractions, ça c'est que depuis ce matin, dis-je timidement.

- Et t'as perdu combien de kilos depuis le début de la semaine ?

- Je dirais 3...

Il me demande de m'allonger et de lever mon t-shirt. Avant de poser ses mains sur mon ventre, il me demande l'autorisation. Con, froid et détestable mais respectueux et professionnel.

Après un instant, il m'indique qu'il a terminé et que je peux remettre mon t-shirt. Mais il ne dit rien. C'est le silence le plus long et terrifiant au quel j'ai du faire face.

- Alors ? demande-je.

- Selon moi, ça va mais je pense que tu dois aller faire un petit tour à l'hopital... pour ne prendre aucun risque.

Il est devenu moins froid, peut-être qu'il a compris que mon angoisse monte au fur et à mesure.

- Juliette... t'as une grossesse à risque, tu le sais. Il faut vraiment que tu te poses, que tu arrêtes de courir partout...

- Je ne fais déjà rien de ma vie, ça va être compliqué, ricane-je.

- T'es tout le temps à Nice, jamais chez toi, tu dois, et ce n'est pas une suggestion, rester tranquille. Mais là, t'as pas le choix, direction l'hôpital.

- Tu veux bien m'accompagner ? demande-je timidement.

Alors qu'il prend une inspiration pour me répondre, nous sommes interrompus par la porte d'entrée qui s'ouvre.

- Salut ! s'exclame Marie.

Raphaël se tourne de nouveau vers moi avec un léger sourire et cette fois-ci, il continue.

- Il faut que je retourne travailler mais elle va t'accompagner, ne t'inquiètes pas, Ju'.

- Hum...

***

À l'hôpital, alors que nous attendons le retour du médecin, Marie tente de me distraire en me racontant les potins dans sa famille.

Elle a raison de le faire parce que ça me change les idées et j'angoisse moins. Mais nous sommes interrompues par le médecin des urgences.

- Madame... Dupont-Norris ? Alors, bébé est en pleine forme. Vous, un peu moins...

- C'est-à-dire ? demande Marie avant moi.

Le médecin continue de s'adresser à moi plutôt qu'à Marie.

- Vous ne vous ménager pas ce qui impacte votre corps et... les contractions, la perte de poids et la fatigue sont les conséquences... Donc repos forcé. Je compte sur vous.

J'acquiesce et nous finissons par partir avec Marie. Alors qu'elle se gare devant chez moi, je remercie Marie.

- Merci de m'avoir accompagné, dis-je en l'enlaçant.

Je sors de la voiture et elle fait de même quand je me retourne.

- Je vais me débrouiller, Marie, rentre chez toi, lui souris-je.

- Je vais rester avec toi, Ju', jusqu'à au moins demain !

- Et Eliott ?

- Il va passer une journée en tête avec son papa, ne t'inquiètes pas pour ça, dit-elle en passant son bras autour de ma taille.

Je souris légèrement et nous décidons de monter directement chez moi. Nous nous installons dans le canapé et nous discutions de tout et de rien comme à notre habitude alors que je finis par m'endormir.

Mardi 1er Fevrier 2028 - 21h - Nice

POV Lando

Le premier février est et restera une date particulière pour Juliette et ses proches. Charles a décidé d'inviter Simon, Juliette, Marie et Carlos pour passer la journée ensemble.

J'ai également été convié et la soirée se termine chez Simon. Alors que je discute avec Marie, je n'aperçois plus Juliette.

- T'as pas vu Ju'? demande-je à Simon.

- Si, si, elle était fatiguée, elle m'a demandé pour s'allonger dans la chambre, y'a un petit moment, dit-il en me désignant la chambre en question.

Je le remercie et décide d'aller voir Juliette. J'entre discrètement dans la chambre pour ne pas la déranger. Elle est allongée sur le lit à traîner sur son téléphone.

- Simon m'a dit que t'étais là, ça va ? demande-je en m'asseyant sur le bord du lit.

- Juste un peu fatiguée mais ça va, sourit-elle.

- Simon a commandé des desserts, tu viens ?

- C'est gentil mais je n'ai plus faim, mais vas-y avant qu'ils mangent tout, ricane-t-elle.

Je l'embrasse et me lève pour retourner avec les autres. C'est sa façon à elle de le dire de la laisser seule.