Winter Break

(2) Chapitre 35

Jeudi 25 Janvier 2024 - 17h15 - Biarritz

POV Lando

Nous sommes installés en terrasse en face de l'université. Juliette a commandé un chocolat chaud mais n'y a pas du tout touché.

Elle a le regard fixé sur la porte de sortie de l'université. Ses jambes sautillent de stress alors qu'elle se craque les doigts.

Ma main se pose sur sa cuisse pour tenter de la calmer mais ça ne semble pas fonctionner.

- Juliette, y'a aucune raison pour que ça se passe mal...

- Elle est là...

Elle plonge son regard dans le mien avec les yeux humides alors qu'elle se mord l'intérieur de sa joue.

- Non, Juju, non. Pleurs pas. Tu vas y aller et ça va bien se passer. Si tu as le moindre problème, je suis là, ok ?

Elle hoche la tête et se lève. Je la prend dans mes bras et l'embrasse avant de la laisser filer.

POV Juliette

Alors que je me dirige vers l'accueil de l'université où se trouve Mathilde entrain de signer des papiers, je pense toujours que ce n'est pas une bonne idée, mais Lando a raison, je ne peux pas faire demi-tour si proche du but.

Je m'approche d'elle alors qu'elle a toujours la tête plongée dans ses documents.

- Bonjour, euh... excusez-moi. Vous êtes Mathilde Davinière ?

- Ça fait longtemps qu'on ne m'appelle plus comme ça, mais oui. Je suis à vous dans une minute, dit-elle sans me regarder. C'est par rapport au devoir de demain ?

- Nan pas vraiment...

Elle relève la tête, rapidement puis pose de nouveau son regard sur ses documents avant de relever la tête pour de bon, avec des grands yeux.

- C'est pas vrai ?! Juliette...

- Je suis désolée, je ne veux vraiment pas vous déranger...

- Tu ne me déranges pas, pas du tout ! Tu ne veux pas qu'on aille prendre un verre ou un café ? Là, juste en face, ils sont très sympas.

J'accepte, avec réticence mais je vais peut-être pouvoir avoir certaines réponses à mes questions.

Nous nous installons à une table non loin de celle où Lando est installé et je m'assure de l'avoir dans mon champ de vision.

Après avoir commandé, nous restons silencieuses avant que je viennes briser ce silence.

- Vous êtes mariée ? demande-je.

- Oui, ça va bientôt faire 10 ans...

- Vous...

- Juliette, me coupe-t-elle. Est-ce que tu peux me tutoyer, s'il te plaît ? C'est beaucoup trop formel, ricane-t-elle pour détendre l'atmosphère.

- Excuse-moi, dis-je en souriant légèrement.

Un blanc s'installe alors que nos regards sont fixés l'un dans l'autre. Je souris, timidement, de manière gênée alors qu'elle vient rompre ce silence.

- T'es magnifique, Juliette.

- Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi tu... Enfin, pourquoi ? Je ne comprend pas.

- Je... Je n'avais pas les moyens de subvenir à tes besoins, je voulais que tu aies une bonne qualité de vie...

- Mais... tu as eu 9 mois pour...