(3) Chapitre 19

562 32 2
                                    

Mardi 1er Fevrier 2028 - 22h - Nice

POV Juliette

Je commence à avoir des contractions de plus en plus régulière, c'est pour ça que j'ai demandé à Simon si je pouvais m'allonger un instant.

Ça m'est déjà arrivé plusieurs fois et comme c'était du faux travail, on m'a dit de m'allonger et de respirer. Mais là je ne suis pas si sûr que ce soit du faux travail. La fin de ma grossesse est dans 15 jours. Je pourrais très bien accoucher aujourd'hui ou dans les jours qui viennent.

Je m'allonge sur le côté dos à la porte et je ferme les yeux. J'inspire et j'expire profondément mais les douleurs sont toujours très fortes.

- Juliette...

Je suis complètement sortie de ma concentration et les douleurs de contraction reprennent intimement que j'ai du mal à cacher sur mon visage.

- Tu m'as fait peur, Norris ! Ça fait combien temps que t'es là ?

- Suffisamment de temps pour savoir que ça ne va pas, Ju'.

Il s'approche de moi et s'assoit au même endroit que la première fois. Sa main se pose sur mon ventre et son regard dans le mien.

- Tes contractions sont régulières et rapprochées ?

- Oui...

- Lève-toi, on va à la maternité.

- Je ne veux pas, dis-je presque inaudible.

POV Lando

Je dégage une mèche de son visage avant de reprendre.

- Je sais que tu as peur mais...

- C'est pas ça ! Je ne peux pas accoucher aujourd'hui... Pas le pire jour de ma vie, finit-elle par avouer.

Je l'invite à se redresser et je la prend dans mes bras.

- Juju... Je suis désolé... Mais...

- Je sais, ce n'est pas à moi de décider, dit-elle en laissant perler une larme sur sa joue. Mais, on ne prévient pas, s'il te plait... Pas toute de suite.

- On ne prévient pas toute suite, pas de soucis, mais on y va.

Elle ne voulait pas y aller mais a finit par changer d'avis donc si elle ne veut prévenir personne, on ne prévient personne.

On sort de la chambre et on prétend que Juliette commence à vraiment fatiguer pour partir sans éveiller les soupçon.

Nous n'avons pas le temps de repartir à Monaco alors nous nous rendons à l'hôpital de Nice.

Dans la voiture, les larmes de Juliette reprennent. Ce sont des larmes de peur, d'appréhension peut-être même de déception.

- Juliette... Il tard avec un peu de chance, tu vas accoucher demain, tente-je de la rassurer.

- Tu te rends compte... Notre bébé pourrait avoir un anniversaire le jour où mon frère...

Elle ne fini pas sa phrase.

- Tout ce poids sur ses petites épaules, continue-t-elle. Je ne veux pas, c'est impossible...

- Beauté... Ça n'arrivera pas. Et même si c'est le cas, on avisera, d'accord ?

Elle hoche légèrement la tête et essuie ses larmes.

Mardi 1er Février 2028 - 22h30 - Nice

POV Lando

En arrivant à la maternité, les médecins et infirmières font des examens à Juliette. Je ne sais pas ce que c'est exactement, je me contente d'observer et le verdict tombe. Ce n'était donc pas des fausses contractions, Juliette va accoucher ce soir ou demain.

Nous sommes dirigés dans une autre salle, appelée "salle de travail", avant l'accouchement.

Juliette est allongée dans le lit alors que je me tiens sur la chaise d'à côté.

- Je vais aller te chercher tes affaires... et les celles de Baby...

- Non, me coupe-t-elle. Reste ici, s'il te plait... Je pourrais accoucher à tout moment et je veux que tu sois là... S'il te plaît...

- Oui, évidemment, oui.

- Je veux que tu restes avec moi quoiqu'il arrive...

- Je te le promet, beauté.

POV Juliette

Il se rassoit sur la chaise à côté du lit et prend ma main. Je lève légèrement le drap qui me couvre pour l'inviter à s'installer avec moi.

Il hésite un instant, s'installe et me prend dans ses bras quand au même moment un infirmier arrive.

- Tout va bien, Madame Dupont-Norris ? demande-t-il en observant mes constantes.

- Ça va mais appelez-moi Juliette, ça sera plus simple, dis-je le visage crispé de douleur.

- Je ferais passer le message, alors, dit-il amusé. On peut vous poser la péridurale, si vous le souhaitez...

- Non merci, m'empresse-je de dire.

L'infirmier comprend et finit par nous laisser seuls.

- Juju... Tu sais qu'il n'y a aucune honte à soulager ta douleur.

- Je sais. Mais je ne veux pas.

Il ne tente pas d'essayer de me convaincre. Il ne dit rien et m'embrasse sur le front.

Une contraction arrive de plein fouet. Ma main se plonge dans la sien que je serre, très fort, pour tenter de gérer la douleur.

Dans cette situation précise, j'apprécie sa présence. Mais j'aimerais voir ma mère. Non pas celle qui m'a donné la vie mais celle qui m'a élevé, qui m'a aidé a grandir, qui m'a choyer malgré cette peine qu'elle m'a fait endurer.

Mais je refuse d'avouer qu'elle me manque, je refuse de la faire revenir dans ma vie parce que je suis persuadée que c'est la douleur qui parle.

POV Lando

Je sais exactement pourquoi Juliette refuse la péridurale. Malgré ses années à l'hôpital, elle a une peur bleue des aiguilles et c'est un secret pour personne que l'aiguille de la péridurale est conséquente.

- Ju' ?

- Hum ?

Je crois que sa douleur est si présente qu'elle ne peut prononcer plus.

- Il est minuit passée... On est le deux février, ça y est.

Elle pose sa main sur son ventre et se blottit davantage contre moi.

- Mon bébé d'amour, dit-elle tout bas.

******

À suivre...

Winter BreakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant