Chapitre 7

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Depuis quelques semaines, Alexander et moi on s'arrange pour se voir tous les jours et lorsqu'on ne peut pas, on finit par rester au téléphone en s'insultant pendant des heures. 

Chaque jour qui passe, je me sens un peu plus proche de lui, nos rencontres régulières, nos conversations stupides et nos moments de complicité me rendent de plus en plus heureux.

Il est devenu bien plus qu'un simple ami, cet idiot est maintenant une partie essentielle de mon quotidien. 

Aujourd'hui encore, alors que les rayons du soleil m'aveuglent depuis 3h déjà, je sors enfin des cours avec une certaine impatience.

J'ai hâte de le voir, de sentir sa présence réconfortante à mes côtés alors que je serais occupé à me moquer de lui.

Chaque instant passé avec lui est amusant, c'est comme une bouffée d'air frais dans ma vie trop souvent étouffante.

Je sors des cours en esquivant la foule dans les couloirs, le poids de mon sac sur mon dos et mes pensées qui s'imaginent déjà un moyen de le provoquer. 

Mais avant que je puisse pleinement me plonger dans mes réflexions, je sens une poussée violente dans le dos qui me fait tomber sur les fesses.

Grognant de douleur et de frustration, je me relève précipitamment, prêt à insulter de tous les noms le connard qui m'a poussé. 

Moi : eh ! Tu peux t'excuser au moins !


Un idiot qui fait sûrement deux fois ma taille se retourne en me regardant de haut. 

Idiot : c'est à moi que tu parles ? 

Moi : non à ton père, t'es con ou tu fais exprès ? 


Il ne lui en faut pas plus qu'il se retourne en s'avançant vers moi. 

Idiot : tu me fais chier, retournes chez toi l'oméga 

Mon corps tremble de frustration, je garde mes poings serrés même si je n'ai que ma bouche pour répondre à ses provocations.

Moi : je t'ai juste demandé de t'excuser au cas où t'aurais pas vu tu m'as poussé ! 

Idiot : t'avais qu'à résister, dommage que t'aies pas de force 

Moi : d'habitude je parle pas aux merdes dans ton genre alors soit tu t'excuses tant que tu le peux soit-

Idiot : soit quoi ? Tu vas me frapper ? J'ai hâte de voir ça ! 


Son sourire moqueur m'énerve de plus en plus et alors que je m'apprêtais à lui répondre avec mon élégance légendaire, je suis interrompu par une présence familière qui se glisse entre nous. 

Alexander : il t'a dit de t'excuser, c'est pas bien compliqué il me semble. 

Idiot : ouais ouais pardon c'est bon. 


Il m'entoure de ses bras protecteurs tout en regarder l'autre connard se retourner pour partir.

Je ne peux m'empêcher de sourire malgré ma colère, appréciant sa présence réconfortante tout en lâchant un rire nerveux. 

Moi : enfin, j'ai un bon garde du corps. 

Il me sourit légèrement sans pour autant me lâcher tout en ayant cette lueur dans les yeux, signe qu'il va encore se moquer de moi. 

Alexander : ce serait bête que quelqu'un abîme à nouveau ton visage 

Il me serre un peu plus contre lui, son souffle chaud caressant mon oreille alors que sa voix est chargée d'une tendresse inattendue. 

Alexander : J'essaierai d'avoir toujours un œil sur toi

Je secoue la tête sans pour autant me détacher de son étreinte tout en lui répondant un peu trop brutalement. 

Moi : J'ai rien fait, c'est lui le connard à m'avoir poussé

Alexander hausse les épaules d'un air nonchalant avec un sourire en coin.

Alexander : Pas sûr qu'il ait apprécié ton insolence, mais tant mieux

Moi : tant mieux ? 


Il me taquine, un éclat malicieux dans les yeux tout en plaisantant. 

Alexander : Eh bien, je suis là pour protéger ma dam'zelle en détresse

Je le frappe légèrement sur le bras, feignant l'indignation alors que je me dirige vers sa voiture alors qu'il rigole derrière moi, son rire résonnant dans l'air. 

Je lève les yeux vers lui en gardant un sourire amusé, mon agacement tempéré par l'appréciation que je ressentais pour sa présence à mes côtés.

Moi : Tu ferais mieux de garder tes répliques pour toi au lieu de jouer au Prince Charmant
  

Alexander éclate de rire, une mélodie joyeuse qui résonne dans l'air avant de m'ouvrir la porte tel un gentleman comme à son habitude. 

Alexander : Qui a dit que je devais être un prince pour te sauver ?


Il ne me laisse pas le temps de répondre et ferme la portière avant de faire le tour pour monter à son tour. 

Alexander : Plus sérieusement, tu n'as pas peur de te faire frapper à cause de ton insolence ?

Je me retourne pour le regarder, sentant mes joues brûler tout en gardant un sourire en coin. 

Moi : Ça ne t'a jamais dérangé, il me semble

Il me fixe intensément, un éclat indéfinissable dans son regard alors qu'il me répond d'une voix calme et douce. 

Alexander : Je suis le seul qui t'aime à ce point, je l'avoue

Je rougis violemment, sentant mon cœur s'emballer dans ma poitrine.

Mais avant que je puisse répondre, il poursuit sur un ton plus léger, entraînant la conversation vers des sous-entendus amoureux qui me font rire et rougir tour à tour.

Dans ce moment, avec Alexander à mes côtés, je me sens invincible et même si je sais que je deviens peu à peu dépendant de sa présence, je m'en fou un peu tant que c'est lui. 

Moi : contrairement à ce que tu crois "Alex", je suis très apprécié par beaucoup de gens

La plupart sont imaginaires et les autres sont en 2D mais au moins il a une relation avec des gens hein...

Sentant mon ton sec lorsque je prononce son surnom que "peu de personnes ont le droit d'utiliser", il finit par rire à nouveau tout en accélérant un peu. 

Alexander : toujours jaloux ? 

En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant