En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..

Chapitre 15

La nuit de noces avait été comme un rêve et dans ses bras j'avais enfin trouvé ma place même si ça me semble fou de le dire.. 

Chaque caresse, chaque baiser, chaque murmure doux m'avait donné l'impression de rêver. 

Et quand nous nous étions endormis, épuisés mais comblés, je pensais que rien ne pouvait entacher ce bonheur.

Je me réveille, baigné par les premiers rayons du matin mais ce n'est pas la tendresse de mon mari qui me réveille, ce sont ses doigts, jouant distraitement avec mes mèches de cheveux.

J'ouvre les yeux, cherchant son regard, mais lorsque nos yeux se rencontrent, il se ferme brusquement, comme si la lumière du jour lui brûlait les paupières.

Je souris et tends la main vers lui, cherchant à sentir sa chaleur contre ma paume mais il pousse violemment ma main  en se levant du lit avec une rapidité qui me surprend. 

Son comportement m'inquiète de plus en plus et je finis par lui demande d'une voix emplie de mon anxiété grandissante. 

Moi : qu'est-ce qui se passe ?

Il se tourne vers moi, son visage durci par une expression que je n'avais jamais vu. 

Alexander : rien, tout va bien.  

Mais tout ne va pas bien, je le sais bien, Alexander n'a jamais été aussi froid avec moi.

Il y a quelque chose qui s'est brisé entre nous, quelque chose de fragile et de précieux qui s'est envolé dans la nuit sans que je ne sache quoi.

Moi : s'il te plaît, parles moi, dis moi au moins ce que j'ai fait de mal. 

Il me lance un regard noir et sa réponse est brutale, un coup de poing dans le ventre.

Alexander : tu ne comprends pas ? Tu ne vaux plus rien.

Je sens les larmes monter à mes yeux, la douleur s'insinuant dans chaque fibre de mon être.

Moi : Je comprends pas... Qu'est-ce que tu racontes ? Je te préviens si c'est une blague c'est tout sauf drôle...

Mais avant que je puisse obtenir une explication, il me tire hors du lit, me faisant chuter lourdement sur le sol froid de la chambre où nous avions partagé cette nuit incroyable. 

Je me retrouve à nu, recouvert seulement par le drap fin, le souffle coupé, sans comprendre ce qui vient de se passer. 

Il me regarde d'un air dédaigneux, avant de jeter un paquet de papiers au visage sans la moindre douceur. 

Alexander : Je n'ai plus besoin de toi maintenant.

Effondré, je ramasse les papiers et commence à les lire avec incrédulité en voyant ma signature en bas de la page. 

T'as lu sans signer, pour le coup je t'avais dit que c'était une mauvaise idée.. 

Mais mon cœur se serre lorsque je réalise que, selon le contrat que nous avons signé, je ne gagnerai pas un centime de notre séparation.

Toutes les clauses ont été choisies avec soin pour que je ne puisse rien faire s'il décidait de m'abandonner.

Alexander : je t'avais pourtant dit de les lire attentivement. 

Une étrange sensation d'horreur et de trahison m'envahit : il avait prévu cela depuis le début.

Toutes ces fois où il m'avait pressée de signer pour accélérer le mariage, toutes ces fois où j'avais mis ma confiance en lui, il avait prévu de me laisser sans rien.

Il avait dû rire dans son coin à chaque fois que j'avais naïvement obéi à ses demandes en lui disant que je lui faisais confiance. 

Chacun de nos moments ensemble avaient été calculés, tout avait été parfaitement réfléchi pour que je me retrouve dans cette situation.

Tout ce que je croyais être un rêve éveillé n'est en fait qu'un horrible cauchemar..