Chapitre 48

397 55 56
                                    

Depuis la dernière fois qu'on s'est croisé, Alexander n'a pas arrêté de m'harceler par message et même si je ne répondais que quand je m'ennuyais, je dois dire que j'ai passé un peu trop de temps à lui parler à mon goût.

Ce matin encore, je me réveille en voyant une de ses notifications, cet idiot continue de m'envoyer des messages dans la nuit pour s'assurer que je réponds dès mon réveil.

Et toi tu réponds dès que tu te réveilles.

Moi : Qu'est-ce que tu veux encore ?

Alexander : Toujours aussi direct, Kieran...Ce que je veux, c'est simplement de tes nouvelles.

Moi : Évites de dire des conneries, ça ne marche pas avec moi.

Alexander : Je ne te mens pas, je pourrais envoyer des gens te surveiller et me faire un rapport mais quelque chose me dit que tu n'aimerais pas ça alors je te le demande poliment Kieran.

Moi : wow je suis censé te remercier de pas m'espionner ?

Alexander : je dirais pas non, mais si tu es si heureux tu pourrais juste accepter qu'on se voit.

Moi : Non.

Alexander : Pas grave, j'aurais essayé.

Alexander : mon père veut te voir sinon, il arrête pas de me demander de te ramener ici.

Alexander : d'ailleurs je serais pas contre que tu restes pour toujours..

Moi : Tu as vraiment un don pour détourner les conversations.

Alexander : Merci, je suppose.

Alexander : alors tu viens ?

Moi : Oui.

Je me prépare nerveusement à me rendre chez Alexander. L'idée de revoir son père, Cassius, me met quelque peu mal à l'aise.

C'est un peu comme plonger dans un bain de souvenirs, certains agréables, d'autres plus difficiles à affronter.

Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté aussi vite mais Cassius était la seule personne avec qui je pouvais être tranquille alors s'il veut me voir je ne peux pas vraiment refuser.

Arrivé chez eux, je suis accueilli par Cassius, assis dans son fauteuil près de la fenêtre. Son visage s'illumine d'un sourire chaleureux quand il me voit.

Cassius : Kie-.. ran.. très co..ent

Sa voix douce mais ferme m'arrache un frisson qui me parcourt l'échine. Ce n'est pas la première fois que je le vois, mais chaque fois, les améliorations de son état me prennent par surprise.

Voir cet homme, autrefois prisonnier de son propre corps, maintenant capable de bouger et de parler, c'est comme un miracle vivant.

Alexander : il dit qu'il est content de te voir

Je lui souris en ignorant Alexander et m'avance vers lui pour lui répondre de vive voix à mon tour.

Moi : ça fait si longtemps, je suis heureux de vous voir aussi

Alexander : je vais vous laisser alors.

Et sans rien ajouter, il monte dans sa voiture et démarre me laissant avec son père. Je pousse son fauteuil jusqu'au jardin et vois qu'il avait déjà posé tous les pions pour notre partie d'échec.

Moi : vous voulez encore m'humilier aux échecs ?

Je le vois rire légèrement et finis par craquer en rigolant à mon tour avant de m'installer.

En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant