Chapitre 19

514 74 53
                                    

NDA : Parce que vous êtes sages et que je vous aime trop

————————————
Point de vue de Kieran

J'ai l'impression d'avoir été jeté dans un cyclone, secoué, retourné, et finalement craché à terre comme une merde.

Le goût métallique du sang envahit ma bouche, et la douleur est partout, en même temps ce connard n'a pas été tendre.

Mon crâne semble prêt à exploser à tout moment, chaque mouvement est une agonie. Mais malgré cela, je me relève, mes jambes tremblantes refusant de me soutenir.

Il vient de me mettre dehors, je ne dois pas rester ici c'est hors de question que je supplie ce connard de m'héberger et puis ça n'a jamais vraiment été un endroit qui me tient particulièrement à coeur.

Alexander : Kieran, s'il te plaît, laisse-moi t'aider..

Je ne lève même pas ma tête vers lui malgré l'inquiétude dans sa voix que j'imagine être aussi fausse que tout le reste.

Moi : Ne me touche pas.

Ma voix est chargée de toute la colère que je contiens mais le plus urgent est de quitter cet endroit au plus vite.

Je n'ai besoin de la pitié de personne et je refuse d'obéir ou de me marier à qui que ce soit.

Je me fraye un chemin hors de la maison, m'appuyant contre le mur pour m'aider à avancer.

Chaque pas est une lutte, mais je refuse de m'effondrer devant lui. Pas devant lui.

Pourtant, malgré ma détermination, mes forces me trahissent dès que j'arrive à la sortie.

Mes genoux flanchent et je m'écroule au sol, la tête tourbillonnant de douleur alors que je sens les mains chaudes d' Alexander me saisir avec précaution.

Malgré le peu de force qu'il me reste, je me débats faiblement, mon esprit embrouillé par la douleur mais refusant de le laisser me toucher.

L'instant d'après je me réveille et remarque que je suis allongé dans une chambre inconnue, la lumière blanche me brûlant les yeux.

Ma main se lève instinctivement pour toucher ma tête, et je sens le bandage serré, la preuve tangible de la violence de mon grand-père.

Un homme entre et s'empresse de venir vérifier si tout allait bien, je devine rapidement que la personne qui m'a emmené ici a aussi dû faire venir ce médecin.

Malgré son expression sérieuse, il prend le temps de me parler d'une voix rassurante.

Médecin : je m'appelle Matthéo, tu es arrivé ici hier dans un sale état. J'ai dû faire quelques points de suture mais rien de bien grave.

Ah bah si c'est pas grave je suis rassurée, on peut aller se faire tabasser pour un round 2 alors, merci docteur !

Matthéo : comment tu te sens ?

Je grogne faiblement en réponse, ma gorge sèche et ma tête bourdonnante.

Moi : mal.

En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant