Chapitre 55

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NDA : triple publication pour vous remercier des 1k d'abonnés :)

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Le soleil me réveille, et je grogne en m'étirant longuement. À côté de moi, Alexander dort paisiblement, son visage calme et serein.

C'est étrange de se réveiller à ses côtés après tout ce temps, mais une chaleur familière envahit mon cœur et je prends quelques secondes pour savourer l'odeur de ses phéromones qui m'ont tant manqué. 

Je m'étire, chassant les derniers vestiges du sommeil, et je me penche pour déposer une légère pichenette sur le front d'Alexander.

Il émet un petit grognement avant de se réveiller en douceur, ses yeux se plissant légèrement sous la lumière du matin.

Alexander : bonjour amour !

Alexander sourit en me voyant, ses yeux pétillants d'amusement et je ne peux m'empêcher de sourire en me rappelant que je l'ai enfin retrouvé. 

Moi : tu veux mourir dès le matin ? 

Alexander : toujours aussi agréable à ce que je vois.. 


Je ris doucement, me blottissant un peu plus contre lui avant de soupirer de soulagement, c'était pas un rêve.. 

On échange un regard complice, une tendresse silencieuse qui en dit long sur notre connexion retrouvée.

Alexander : t'es sûr de ce que tu m'as dit hier ? Pas de retour en arrière possible t'es au courant ? 

Moi : parce que si je dis que je suis pas sûr tu vas me laisser partir ? 


Il s'empresse de me serrer dans ses bras malgré ses bandages et je finis par exploser de rire. 

Alexander : non t'as raison, c'est trop tard pour toi. 

Moi : c'est bien ce que je pensais.. mais j'ai même pas eu le temps de tout te dire 

Alexander : je t'écoute, tant que tu me demandes pas de divorcer 

Moi : bah juste que je t'en ai vraiment voulu pour ce que tu m'as fait mais je suis pas capable de m'éloigner pour toujours. Alors démerdes toi pour me rendre heureux au moins jusqu'à ma mort ! 

Alexander : promis, je m'en charge. 


Alexander embrasse mon front en rigolant avant de me lâcher. 

Alexander : mon père va pas tarder à arriver.. 

Moi : pas faux, je vais l'appeler pour savoir où il est 


Je n'ai même pas le temps de sortir du lit que Cassius et Matthéo entrent dans la pièce avec un grand sourire au visage en nous voyant. 

Cassius : putain t'es pas croyable, t'es à peine réveillé que tu colles déjà ton oméga 

Alexander : là j'avoue j'ai pas d'excuse 

Ils finissent tous par rigoler alors que je me redresse en voyant Matthéo qui allait sûrement me traîner pour faire encore des radios. 

Matthéo : ouais bah fou lui la paix je dois aller lui faire passer une radio 

Alexander : pourquoi ? Je croyais que c'était rien de grave ? Kieran tu m'as dit que t'avais rien de grave ! 

Matthéo : c'est juste pour vérifier l'état de sa cheville calmes toi, allez viens Kieran je t'ai même apporté un fauteuil roulant 

Cassius : alors je parle avec une certaine expérience et vraiment c'est pas si cool que ça.. 

On finit tous par rigoler alors que Matthéo me pousse à l'extérieur de la chambre pour laisser Cassius et Alexander se parler. 

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La lumière du matin filtre doucement à travers les rideaux de l'hôpital, et je sens déjà que ça va être une journée mémorable.

En même temps ça fait une semaine que t'es au petit soin de ton amoureux, alors il a intérêt à bouger son cul d'ici et te faire des gosses. 

Je suis assis à côté du lit d'Alexander, le cœur battant d'excitation et d'appréhension. Matthéo entre dans la chambre, un sourire en coin.

Matthéo : Bon, après quelques tests, je peux enfin dire qu'Alexander est libre de partir

Je me tourne vers Alexander, qui a l'air aussi excité qu'un gamin à Noël.

Ce fou avait essayé de s'enfuir dès les premiers jours mais après une bonne séance de menace de ma part, il a gentiment reprit sa place en attendant l'autorisation de Matthéo. 

Alexander : Il était temps putain, j'ai cru que j'allais rester ici toute ma vie ! 

Matthéo : Oui, mais doucement, hein ? Pas de courses de voitures ou de bagarres, enfin pas tout de suite ok ? 

Alexander se redresse immédiatement, jetant les couvertures de côté.

Alexander : Mais oui t'inquiète 

Je ris, secouant la tête alors qu'il s'empresse de se lever pour se préparer.

Moi :  T'as vraiment hâte de quitter cet endroit, hein ?

Alexander :  T'imagines pas à quel point putain 

Quelques minutes plus tard, on finit par sortir de l'hôpital, et Alexander se dirige directement vers sa voiture.

Il ouvre la portière côté passager pour moi avec un clin d'œil qui je l'avoue ne me laisse pas indifférent. 

Alexander : Monte, on va faire un tour.

Je m'installe dans la voiture, et Alexander démarre en trombe. Je ne peux m'empêcher de rire en voyant son enthousiasme.

Moi : Tu conduis comme si t'allais pas crever la dernière fois que t'étais au volant 

Alexander : Eh bien je ferais doublement attention et j'éviterai les camionneurs bourrés

On roule en silence pendant un moment, profitant du simple plaisir de la liberté retrouvée. Alexander jette un coup d'œil dans ma direction, un sourire malicieux aux lèvres.

Alexander : Tu te rappelles notre premier tour en voiture ensemble ? 

Moi : Comment pourrais-je oublier ? Je sais même pas pourquoi j'étais monté ce jour là 

Alexander : c'est grâce à mon charme, tu t'étais même pas rendu compte que tu étais déjà en train de tomber amoureux 

Moi : mais oui bien sûr.. conduis au lieu de raconter des conneries


On finit tous les deux par exploser de rire en reparlant de nos premières sorties ensemble. 

On continue à rouler, Alexander prend un virage et on se retrouve sur une petite route de campagne, loin du bruit et de l'agitation.

Comme d'habitude  Alexander m'a traîné je ne sais où mais ça me va. 

Ils sont sortis de l'hôpital y a littéralement deux heures  et depuis ils font que de se coller mais sans mes scènes préférées putaiiiinnnnnnnnn. 

Il conduit, une main sur le volant et l'autre tenant la mienne tout en refusant de me dire où on va.

Le soleil commence à descendre à l'horizon, projetant une lumière dorée qui m'hypnotise alors qu'Alexander garde le regard fixé sur la route.

Mais je finis vite par comprendre qu'on roule sans destination précise, juste pour le plaisir d'être ensemble, loin de tout, dans notre bulle et on finit par s'arrêter dans un coin avec une vue incroyable. 

Alexander : C'est magnifique.

Je tourne la tête vers la fenêtre et observe le spectacle qui se dessine devant nous. Le ciel est en feu, un mélange de rouge et d'orange et qui se fondent harmonieusement.

Moi : C'est incroyable

Alexander finit par descendre et fait le tour pour m'ouvrir la porte avant qu'on ne s'installe sur le capot. L'air est frais, mais agréablement doux. 

Alexander : Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas pris le temps de simplement... profiter, non ? 

Il passe un bras autour de mon épaule pour me tirer vers lui et je finis par me blottir contre son corps malgré qu'il soit encore blessé. 

Moi : ouais.. on avait pas vraiment l'occasion en même temps

On reste là, en silence, savourant la tranquillité. Le monde continue de tourner autour de nous, mais pour l'instant, il n'y a que nous deux et ce coucher de soleil époustouflant.

Les couleurs se reflètent dans les yeux d'Alexander, rendant son regard encore plus intense et captivant.

Alexander : Je sais pas comment t'as pu trouver la force de me pardonner mais je suis tellement heureux que tu l'aies fait.. 

Moi : Ça n'a pas été facile, mais ça valait le coup finalement.. enfin je crois

Je laisse échapper un rire alors qu'Alexander me serre un peu plus fort, et je me sens à ma place dans ses bras.

Tout ce que nous avons traversé, toutes les épreuves et les séparations, semblent s'effacer à cet instant précis.

Il n'y a que nous, ensemble, prêts à affronter tout ce qui viendra sauf conscience, c'est une adversaire trop forte même pour nous deux réunis. 

Je sais.

D'ailleurs je signe une pétition pour sortir du crâne de cet idiot. 


Alexander tourne légèrement la tête et dépose un baiser sur ma tempe tout en continuant d'admirer le coucher de soleil. 

Le soleil continue de descendre, et le ciel s'assombrit lentement, passant des teintes vives aux nuances plus douces et apaisantes. 

Alexander : tu n'imagines même pas le nombre de fois où j'ai rêvé de vivre ce genre de moment avec toi.. 

Moi : si t'es sage, je veux bien en vivre pleins d'autres


Il me sourit, et je sens mon cœur fondre, Alexander a cette capacité de faire disparaître toutes mes inquiétudes et mes doutes avec un simple regard ou un geste.

On reste encore un moment, jusqu'à ce que le soleil disparaisse complètement, laissant place à une nuit étoilée.

Alexander : on devrait rentrer, mais on reviendra promis 

Je hoche la tête, satisfait et apaisé mais avant de retourner dans la voiture, je me tourne vers lui et laisse les mots s'échapper de mes lèvres.

Moi : je t'aime

Je n'ai même pas réfléchi en le disant, c'était spontanée comme si l'émotion m'envahissait.

Alexander : je t'aime aussi amour

Je me retiens de l'embrasser mais il finit par me porter avant de m'installer dans la voiture et alors qu'on reprend la route, je jette un dernier regard au ciel, reconnaissant pour ce moment parfait.


En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant