En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..

Chapitre 8

Encore une fois cet idiot est au téléphone dans le bus... et il veut me faire croire qu'il déteste toujours ce type. 

Alexander : merde j'ai renversé mon café

Moi : t'as qu'à en racheter

Alexander : je l'ai renversé sur moi, ma chemise est sale putain

Je rigole en l'entendant s'agiter à la recherche de quoi s'essuyer alors que je m'installe à une place qui vient d'être libérée. 

Moi : Pauvre chou je t'aurais bien passé un mouchoir mais t'es pas là

Alexander : Oh je te manque ?

Le raccourci de malade qu'il vient de faire, je suis choquée. 

Moi : t'es hors sujet là mais oui un petit peu..

Alexander : C'est mignon et c'est rare de t'entendre être sympa mais je te promets qu'on se
verra bientôt t'inquiète pas

Moi : Je m'inquiète pas

Alexander : Menteur je sais que t'imagines des scénarios où on s'embrasserai sous la pluie

Je me retiens de m'étouffer en entendant ses conneries, parfois je me demande comment son cerveau fonctionne.. 

Moi : Ça sera sale, pas pratique et on finirait tous les deux avec un rhume mais bien essayé

Alexander : je retiens que la partie où on s'embrasse ne te dérange pas autant que la pluie..

Moi : j'ai jamais dit ça, tu t'inventes une vie là..  

Il rigole à ma réponse toujours aussi pragmatique et finit par changer de sujet.

Alexander : tu arrives dans combien de temps ?

Moi : dans une petite heure je pense

Alexander : je vais prendre ma voiture alors, je pensais que ça allait te prendre plus de temps

Moi : moi aussi mais le bus a coopéré, bon je te laisse, conduis sagement hein !

Alexander : promis juré

Il m'arrache un léger rire avant que je ne raccroche pour mettre ma musique.

Je sais que lorsqu'on reste au téléphone quand il conduit, cet idiot est déconcentré et risque sa vie.

Alors après cette longue semaine à ne se parler que par téléphone, on a fini par se donner rendez-vous devant notre parc préféré.

J'ai eu beaucoup de mal à sortir sans que personne ne le remarque alors je me suis assuré de provoquer ma cousine Anaelle pour que mon grand-père m'enferme dans ma chambre.

J'ai attendu que tout le monde soit endormi pour sortir par la fenêtre comme les centaines de fois où j'ai eu envie de faire une balade nocturne.

Et heureusement pour moi, mon grand-père ne lève sa punition que dans l'après-midi pour s'assurer que je sois trop mort de faim pour leur répondre, alors je peux être tranquille.

Alexander m'a dit qu'on resterai dans sa voiture pour éviter de geler à cause du froid mais j'ai insisté pour qu'on se balade un peu avant.

Pour une fois, j'ai envie de l'emmener dans un des endroits que je fréquente le plus pour le dîner et j'ai hâte de voir sa réaction.

Quand je l'aperçois au loin, assis sur son capot, mon coeur se met étrangement à battre à une allure folle.

T'es amoureux.

Non !