Chapitre 20

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NDA : Je publie en avance en guise de remerciement ;)

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Je me tiens là, dans cette pièce sombre et étouffante au dernier étage de ma nouvelles prison.

Les murs me paraissent se rapprocher un peu plus chaque jour, c'est comme si cette chambre minuscule rétrécissait avec chaque battement de mon cœur pour m'étouffer.

Je me sens piégé, prisonnier de ma propre douleur et de ma propre impuissance. Depuis une semaine, je suis enfermé ici, seul avec mes pensées et mes souvenirs qui me hantent sans relâche.

Je n'ai pas prononcé un mot depuis le jour de mon arrivée.

À quoi bon parler quand personne ne prête attention à ma douleur ?

La seule visite que je reçois, en dehors de celle d'Alexander, est celle de Matthéo, ce médecin qui semble être le seul à avoir de l'empathie pour moi.

Il vient de temps en temps pour vérifier mes blessures, pour changer mes pansements et appliquer des pommades sur les bleus qui marquent mon corps meurtri.

Mais même lui ne reste pas longtemps.

Dès qu'il a fini de s'occuper de moi, il s'éclipse comme une ombre, me laissant seul avec Alexander.

Aujourd'hui encore, Matthéo vient dans ma chambre sans que je ne sente la présence d'Alexander pour une fois.

Matthéo : Alexander a eu une urgence, il m'a dit de lui faire un rapport sur comment ton état..

Je lui lance un regard vide comme pour lui faire comprendre l'évidence et il semble vite le comprendre vu la vitesse à laquelle il change de sujet.

Matthéo : aujourd'hui on enlève enfin ton bandage, normalement tu ne devrais pas avoir de cicatrice mais tu pourras enfin prendre une douche normale !

Au delà de ça, j'en avais marre de sentir une pression sur mon crâne à longueur de journée et puis l'odeur des désinfectants avaient bien failli me faire vomir plusieurs fois.

Matthéo : si tu as besoin de quelque chose de plus, n'hésites pas à demander à Alexander de m'appeler

Comme si je ne pouvais pas le faire tout seul, j'oubliais que passer un coup de fil était réservé aux alphas..

Matthéo : je te laisse quelques crèmes pour tes bleus, tu peux les appliquer tout seul, au moins je n'aurais plus à supporter les regards haineux d'Alexander

Il tente de rigoler pour détendre l'atmosphère mais je ne peux que lui lancer un regard vide, il pense sincèrement que ça me fait rire ?

Matthéo : bon et bien, si tu n'as rien d'autre à dire, je vais y aller ok ?

Je le salue d'un rapide hochement de tête avant de me lever pour m'asseoir près de la fenêtre en observant la pluie torrentielle et non conscience je ne vais pas sauter, je m'aime trop pour mettre fin à mes jours pour quelques conneries.

J'ai rien dit pour une fois..

J'entends des pas claquer de plus en plus fort dans les escaliers signe que quelqu'un s'approche de la pièce et il ne faut pas longtemps avant que la porte ne s'ouvre dans un fracas.

Une vieille femme me lance un regard glacial et je comprends très vite qu'il s'agit de la grand-mère d'Alexander.

Elle n'est jamais venue ici, je suppose qu'elle ne voulait pas venir lorsque son petit fils adoré était là.

En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant