Chapitre 64

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Les jours passent, et avec eux, notre impatience grandit, en même temps ça fait huit mois que notre bébé grandit en moi et j'avoue que j'ai hâte qu'il se décide à sortir.

Chaque matin, je me réveille avec l'espoir que ce soit enfin le jour où notre bébé viendra au monde mais pour l'instant, il semble bien décidé à prendre son temps.

Les symptômes de la fin de grossesse se font de plus en plus ressentir pour mon plus grand bonheur bien évidemment.

Entre les maux de dos insupportables, les nuits agitées à cause des mouvements incessants du bébé, et les envies de vomir qui semblent ne jamais vouloir me lâcher, je me sens parfois au bord de la crise de nerfs.

Heureusement, Alexander est là, toujours aux petits soins pour moi. Il me masse le dos quand la douleur devient trop intense, me prépare des tisanes apaisantes pour calmer mes nausées, et me berce doucement pour m'aider à m'endormir quand les insomnies me guettent.

C'est dans ces moments-là que je réalise à quel point je suis chanceux de l'avoir à mes côtés.

Sa patience, sa tendresse et son amour inconditionnel me donnent la force de tenir bon, même quand la fatigue et les hormones menacent de me faire exploser.

Un soir, alors que je suis affalé sur le canapé, épuisé par une journée particulièrement éprouvante, Alexander revient de la cuisine avec un plateau chargé de fruits découpés et une tasse de thé fumante.

Alexander : ça va sûrement te faire du bien..

Je le regarde avec reconnaissance, sentant les larmes me monter aux yeux en me rendant compte qu'il n'a jamais oublié ce petit rituel depuis le premier soir où il a su pour le bébé.

Moi : merci... t'es vraiment un bon mari, j'ai fait un bon choix je trouve..

Il s'assoit à côté de moi, posant le plateau sur la table basse, puis passe doucement sa main dans mes cheveux.

Alexander : Je ferais n'importe quoi pour toi, tu le sais ça ?

Moi : Je le sais et t'as plutôt intérêt

On rigole tous les deux avant de rester sur le canapé, savourant cet instant de calme et de complicité.

Le lendemain, je rejoins Yona pour passer la journée ensemble, j'avoue qu'avec nos deux ventres bien ronds c'est assez drôle de se prendre dans les bras mais j'aime bien.

Après tout, on méritait bien un peu de temps pour nous faire plaisir et nous détendre un peu.

On se balade en nous plaignant bien évidemment de tout : mal de dos, envies de gerber, et ces putains de caprices hormonaux qui semblaient jamais foutre le camp.

On sait qu'on se comprend mutuellement et je dois dire que ça fait du bien d'être compris par quelqu'un..

Yona : je te jure, je suis tellement crevée que mes cernes ont des cernes !

Elle s'exclame comme à son habitude m'arrachant un rire alors que je pointe du doigt mon visage.

Moi : et t'as vu ma gueule ? Il me manque environ trois mois et demi de sommeil..

On continue à se plaindre, évoquant nos envies de bouffe les plus chelous et nos maris qui devaient subir en silence bien sûr.

Yona : la dernière fois je l'ai réveillé à trois heures du mat pour me ramener un Yop à la vanille que j'ai vomi deux heures après.. Mais il avait intérêt à me l'apporter

Moi : m'en parle pas, je crois qu'Alexander a dû passer plus de temps à aller chercher ce que je voulais manger qu'à dormir..

Yona : pff encore heureux ils ont que ça à supporter eux, d'ailleurs c'est hyper injuste moi je propose que les alpha aussi se mettent à porter les gosses sérieux !

En lui offrant le bonheur, j'ai perdu le mien..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant