Chapitre 7

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 — Entre !

Arthur ouvrit la porte, un air mi-inquiet, mi-agacé au visage. Il s'assit sans rien dire à côté de Tyana sur son lit.

 — Ça va ? finit-il par demander.

 — Ça va mieux.

 — Tu aurais dû m'appeler, Ty'.

 — Oscar était là.

Arthur soupira.

 — J'ai l'impression de ne jamais être là quand tu en as besoin.

Sa déclaration tomba dans le silence jusqu'à ce que Tyana sorte de sa transe.

 — Tu plaisantes, j'espère ? Lors de mon traitement, tu es venu à Paris une bonne dizaine de fois. Même Carla est venue super souvent. J'aurais déprimé sans vous. Ne rien faire et rester allongée sur ce putain lit d'hôpital, c'était horrible.

Sa voix se fêla. Cette période avait été compliquée pour elle. Pendant un mois, elle avait laissé son sang se faire nettoyer, elle avait vu ses cheveux tombés un par un. Sans qu'elle ne puisse rien faire, les bras ballants cloués sur ce lit. Impuissante, faible, inutile. Rongée par la culpabilité.

 — La situation était ingérable pour tout le monde, Arthur. Tu as fait de ton mieux. Et puis, je ne te remercierai jamais assez pour la greffe.

***

 — Week-end à oublier.

Oscar avait rapidement pris la suite d'Arthur et avait décidé de tenir compagnie à Tyana.

 — C'était le premier, pas le dernier, lui rappela Tyana avec douceur.

Il la dévisagea un instant. Ses cheveux bouclés et coupés au carré soulignaient son regard doux et dur.

 — Je n'arrive pas à te cerner. Tu as un caractère bien trempé mais tu es tellement douce.

 — Il a fallu du temps à Arthur, aussi, rigola Tyana. Par contre, une fois qu'il s'est attaché, c'était fichu. Hâte de voir combien de temps il te faudra.

 — Et toi, il t'en faudra combien ?

 — Je t'apprécie déjà.

 — Moi aussi, je ne t'ai juste pas cerné.

 — J'espère bien que tu m'apprécies, le taquina-t-elle.

De Maman🥰

J'ai reçu un message de rappel. Il faut que tu prennes rendez-vous à l'hôpital pour la visite de contrôle.

 — Merde, lâcha Tyana.

 — Un problème ?

 — Pas vraiment. Un instant, s'il te plaît.

Oscar l'observa chercher un contact sur son téléphone, écrit en français, qu'il ne comprit donc pas. Hôpital Paris. Le second mot était compréhensible pour lui mais le premier... Même si ce mot ressemblait à « hospital » en anglais, il ne voyait pas pourquoi elle appellerait l'hôpital de Paris. Il la contempla appeler quelqu'un au téléphone.

 — Bonne journée, comprit-il. (Tyana se tourna vers lui.) Désolée.

 — C'était qui ?

Elle le jaugea du regard, hésitant à lui dire la vérité.

 — L'hôpital.

 — Je croyais que tu allais bien, répliqua-t-il.

Son visage se durcit et Oscar regretta ses paroles.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant