Chapitre 91

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— Contente d'être rentrée en Angleterre quand même.

Oscar sonda son regard et sourit.

— T'es fatiguée.

Elle acquiesça et se frotta légèrement les yeux. Il passa son bras dans son dos, la ramenant doucement vers lui et elle cala naturellement sa tête dans son cou.

— Je veux dormir.

— Bah... excuse-moi d'énoncer une évidence mais... va te coucher si t'es crevée.

— Tu as raison. Pourquoi je n'y ai pas pensé ?

— Parce que je suis l'intello du couple.

Tyana haussa les sourcils, le défiant du regard.

— Non, c'est toi, admit-il.

Elle lâcha un petit rire et déposa un baiser sur son front. Tyana prit une rapide douche, enfila son pyjama.

Elle venait de s'allonger dans son lit quand la sonnerie de son téléphone retentit. Elle soupira, persuadée que c'était encore quelqu'un qui voudrait lui vendre une machine à laver, une perceuse ou quelque chose dans l'idée.

Papa.

Elle décrocha immédiatement, soucieuse. Son père ne l'appellerait à cette heure qu'en cas d'urgence.

— Allô ?

— Tyana, j'ai besoin de toi. Loanne n'arrête pas de saigner depuis cinq minutes, je ne sais pas ce qu'elle a.

Son cœur cessa de battre quelques instants.

— Elle fait une fausse couche ?

— Je ne sais pas, répéta Benjamin.

— J'arrive, déclara-t-elle d'un air décidé.

Elle prit les premiers habits qui venaient pour s'habiller rapidement et était en train de nouer ses lacets dans l'entrée quand Oscar remarqua son remue-ménage.

— Où tu vas comme ça ?

— Voir mon amant, ironisa-t-elle.

— Tyana...

Il croisa son regard et elle soupira.

— Je pense que Loanne fait une fausse couche.

Son regard noisette resta quelques instants figé sur elle.

— Je viens avec toi.

***

— Purée, papa ! Il fallait l'emmener à l'hôpital !

Loanne était assise par terre dans une flaque de sang, Benjamin à ses côtés. Il semblait se sentir aussi mal que sa compagne et d'un regard échangé avec Oscar, Tyana comprit qu'elle devait prendre les choses en main.

— Appelle une ambulance, Oscar, lui demanda-t-elle sur son ton le plus calme.

Il acquiesça, confirmant que le message était passé, et sortit son téléphone de sa poche pour appeler l'hôpital.

Tyana s'accroupit à côté de Loanne et plongea son regard bleuté dans le sien. L'Anglaise était prise de soubresauts causés par les sanglots que la jeune femme essaya de calmer.

— Chut, murmura-t-elle, ça va aller. On va aller à l'hôpital et on va régler ça. Chut. Cale-toi sur ma respiration.

Tyana accentua sa respiration pour l'aider à se calmer. Hébétée, elle n'entendait qu'à peine les sanglots de sa belle-mère et la voix de son copain, au téléphone.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant