Chapitre 22

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Les au revoir avec sa mère et sa meilleure amie avaient été douloureux. Mais Tyana se consolait en se disant qu'elle allait revoir Lando et Oscar, et cette pensée lui mettait du baume au cœur. Ce dernier avait d'ailleurs promis de venir la chercher à la gare.

— Qu'est-ce qu'il fabrique ? marmonna-t-elle pour elle-même.

Soudain, un jeune homme brun aux yeux chocolatés et dorés lui sauta dessus en l'enlaçant de toutes ses forces.

— Oscar ! s'exclama-t-elle.

Avant de ne dire mot, il l'entraîna vers le parking où la voiture de Lando était garée. Une fois qu'ils furent installés, Oscar reprit son souffle.

— Qu'est-ce que c'était ça, exactement ?

— Un Australien con ? proposa-t-il.

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

— J'avais oublié que j'étais connu.

Surprise, Tyana éclata de rire.

— Tu es sérieux ?

— On m'a reconnu, avoua-t-il et j'ai paniqué.

— Oscar... tu es sérieux ?

— Oui, admit-il.

— Tu es irrécupérable, rigola-t-elle.

— Et c'est ça qui te plaît.

Alors qu'ils demeuraient tous deux abasourdis, Oscar évita son regard et démarra.

— Entre autres, oui. C'est ça qui me plaît.

L'Australien lui jeta un timide regard, surpris, mais ne renchérit pas.

— Merci d'être venu me chercher, finit par déclarer Tyana, le regard fixé sur la route.

— Avec plaisir. Je te dépose où ?

— Je vais poser ma valise chez mon père.

— Tu n'as qu'à mettre dans le gps l'adresse.

Tyana s'exécuta et posa sa tête contre la vitre, les yeux clos.

— Alors, ton rendez-vous ? Tu as été brève dans ton message.

— « Tout est ok », c'est clair que c'est bref, rit-elle. Mes analyses sont bonnes et la visite de contrôle s'est bien passée. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir.

— Tu dois y retourner quand ?

— D'ici un ou deux mois

Oscar acquiesça.

— J'espère que tout continuera dans cette lignée.

— Plus le temps passe, plus le risque de rechute diminue, souffla-t-elle. Je commence tout juste à reprendre espoir.

L'aveu résonna dans le silence avant qu'Oscar ne reprenne la parole.

— Je crois en ta force.

Elle sourit et concentra son regard sur la route.

— Tu conduis bien.

— Ça peut servir étant donné mon métier.

— Tu as une conduite douce, rectifia-t-elle dans un murmure.

— Une conduite à mon image, sourit-il.

— Tu es un koala, songea-t-elle, pensive.

Il éclata de rire.

— Et toi la plus belle femme que j'ai rencontrée. La plus intelligente aussi.

— Koala charmeur à ce que je vois.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant