Chapitre 66

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— Osc'...

— Laisse-moi dormir.

— Tu dors pas, tu pleures.

L'Australien changea de position, lui tournant le dos.

— Dors, t'es fatiguée.

— Parce que tu crois que je peux dormir en te sachant dans cet état ? T'es fou, toi.

Elle n'obtint qu'un grognement.

— Est-ce que j'ai le droit de t'enlacer ?

— Fais ce que tu veux.

— Je ne ferai rien que tu ne veux pas. Donc il va falloir être plus explicite. Tu veux un câlin ?

— S'il te plaît.

Le cœur de Tyana s'émietta en entendant sa voix larmoyante et elle s'approcha pour l'étreindre de derrière, posant un baiser dans sa nuque avant d'y blottir sa tête. Elle sentait le corps d'Oscar se secouer à chaque soubresaut qui soulevait sa poitrine. Elle sentait qu'il n'allait pas bien. Et elle se contenta d'être là.

— Je sais que c'est pas facile, quoi que tu dises. Je sais que j'ai pas besoin de te dire de faire attention à toi pour le prochain gp et d'être bien concentré, parce que tu es assez doué pour ça. Mais est-ce que tu sais que je ne te lâcherai pas et que tu n'arriveras pas à me faire croire que tu vas bien si ce n'est pas le cas ?

Oscar gigota légèrement, habitué à être dans la position inverse, et renifla.

— Je crois que je le sais.

— Pas besoin que je le redise alors.

— Pas besoin, confirma-t-il à voix basse. Je t'ai réveillée ?

— J'ai fait un cauchemar.

— Tu veux me le raconter ?

Si Tyana disposait de plus d'énergie, elle aurait haussé les épaules. Elle se contenta de soupirer et son souffle se perdit dans la nuque d'Oscar, le faisant frissonner.

— Tu pleurais et j'arrivais pas à t'aider à t'arrêter.

— T'as fait un cauchemar sur moi ?

— Si ça peut te rassurer, même dans mon imagination t'es aussi beau.

— Arrête avec ça.

— Jamais. T'es le plus bel homme du monde.

Oscar fondit devant le compliment.

— T'es trop chou.

— Tu veux te rendormir ? demanda Tyana après quelques instants silencieux.

— On peut rester comme ça ?

— Bien sûr.

Elle déposa un baiser sur sa joue alors qu'il entrelaçait leurs doigts.

***

Qu'est-ce que c'est que cette merde ?

De numéro inconnu
Je sais que tu es avec Oscar et que tu as eu ton job comme ça. Ça se saura et des gens compétents auront ta place.

C'est de la merde, compléta Tyana, toujours à mi-voix.

Un petit con semblait avoir eu son numéro de téléphone. Un con qu'elle connaissait.

Augustin.

Ce fut sa première idée sur l'identité de la personne. Mais il n'avait pu obtenir son numéro, son entourage le plus proche avait eu vent de sa remise en question.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant