Chapitre 28

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— Ça s'est bien passé ?

— Chaotique.

Tyana se laissa aller dans les bras d'Oscar qui lui frotta tendrement le dos. Elle respira son odeur enivrante et apaisante, se calmant peu à peu.

— Il est complètement perdu, constata-t-elle tristement. Elle lui a retourné le cerveau.

— Il est assez grand pour faire preuve de discernement.

— Tu as raison.

Tyana finit par se glisser dans la voiture et Oscar l'imita.

— Le repas était bon au moins ?

— Le plat était très bon ; le dessert, je ne sais pas car je suis partie avant. Il m'a désespérée.

Oscar resta silencieux un moment perdu dans ses pensées. Même si ses parents auraient agi de cette façon, il n'arriverait pas à leur tourner le dos. Il avait bien conscience qu'elle attendait simplement qu'il se réveille mais cela n'avait pas dû être facile

— Tu es courageuse, déclara-t-il simplement.

— Si tu le dis.

— Tyana... Tu sais bien que j'ai raison, dit-il d'un ton taquin.

Tyana fit la moue, l'air peu convaincu. Mais en son for intérieur, elle savait qu'Oscar n'avait pas tort. Menée par la colère, elle découvrait en elle une force insoupçonnée. Elle avait pourtant conscience que cette force pouvait devenir dangereuse et elle veillait, ainsi que l'Australien bien évidemment.

Oscar se gara adroitement devant la maison de Lando. Ils sortirent de la voiture et l'Australien se dépêcha de l'étreindre tendrement. Elle rit doucement, délicatement blottie contre lui.

— Qu'est-ce que vous foutez ?

— Ton langage ! répliqua Tyana en direction de la fenêtre.

Oscar s'esclaffa, amusé par la situation. Il la relâcha peu à peu et elle se libéra avec un sourire de son étreinte.

L'Australien la surveillait du coin de l'œil. Elle semblait en forme mais il avait des doutes. Ses sourires n'étaient-ils pas faux ? N'était-ce pas qu'une carapace ? Il se pinça les lèvres, inquiet.

— T'inquiète, paupiette, lança Tyana en français.

Il lui jeta un regard interrogatif et la devança pour monter l'allée donnant sur la porte d'entrée. Ils entrèrent rapidement dans la maison, se déchaussant rapidement, et rejoignirent Lando dans le salon. Il leur sourit et maugréa quelque chose d'incompréhensible à propos de leurs rapprochements « pénibles et longuets ».

— Vous vous êtes déjà embrassés ?

La question fendit l'air et Tyana s'empourpra immédiatement, écarlate. Oscar posa sur elle un regard bienveillant bien qu'amusé.

— Pas encore.

Pas « non ». « Pas encore. » Le sous-entendu fit rougir la française de plus belle. Elle se retint de cacher son visage rosi par l'échange des deux pilotes.

— Tout s'est bien passé ? demanda Lando avec plus de sérieux.

— Je suis partie avant le dessert.

L'Anglais grimaça, désolé. Il se laissa tomber sur le canapé et ses amis l'imitèrent. Il alluma la télévision et, calé sur un bon programme, se détendit peu à peu.

Tyana attrapa un plaid qu'elle étendit sur ses jambes. Oscar se rapprocha imperceptiblement et elle sourit. Il tira doucement la couverture vers lui et se glissa en dessous.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant