Chapitre 63

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— Je déteste le décollage, l'atterrissage et les turbulences.

— Dis plutôt que tu détestes l'avion.

— Je déteste l'avion, sauf les moments où il n'y a ni décollage, ni atterrissage, ni turbulence.

Oscar éclata de rire.

— Tu veux te mettre à côté de l'hublot ?

— Pour voir l'aile s'agiter ? Sans façon.

L'Australien s'installa à côté de l'hublot et Tyana s'installa à sa droite. Sa tête se posa naturellement sur son épaule et les coins des lèvres du pilote s'incurvèrent.

— Tu prends déjà tes aises ?

— Pourquoi pas ? Tu dis si ça te dérange.

— Absolument pas.

Il tourna la tête vers l'hublot, examinant du regard la piste de décollage. Il se tourna, surpris, vers Tyana, qui venait de se redresser pour farfouiller dans son sac.

— Un problème ?

— Je vais bosser pendant le trajet, comme ça ce sera ça de moins à faire quand on sera en Australie.

— C'est vrai que tu n'es pas en vacances.

— Heureusement que Zak a été sympa.

Oscar soupira.

— Il ne m'avait jamais vu pleurer. Ça a dû l'amadouer et lui prouver que j'avais besoin de quelqu'un, en l'occurence besoin de toi. Merci de venir avec moi.

— J'aurais dormi où si tu n'étais pas en Angleterre ? tenta-t-elle de plaisanter.

Le silence d'Oscar lui permit de comprendre qu'il n'était pas encore en état de plaisanter.

Bout de chou, sourit-elle malgré tout.

— Ça ressemble à bouille d'ange.

— Un peu, mais il n'y a aucun mot en commun.

— Ah.

Oscar se perdit dans la contemplation de la piste alors que l'avion avait commencé à s'installer sur la piste de décollage. Tyana comprit qu'il essayait de cacher ses larmes alors qu'elle voyait ses yeux s'embuer.

Elle entrelaça leurs doigts et déposa un furtif baiser sur sa joue.

— Je suis là. Pour toi.

Il cligna des paupières et les larmes tombèrent, coulant le long de ses joues. Tyana ne dit rien, se contentant de se blottir un peu plus contre lui.

— Je t'aime, souffla-t-il.

L'avion décolla sous le regard terrifié de Tyana qui gardait une main posée sur son ventre quand il se remit droit.

— Ça va ? lui demanda l'Australien.

— Bof. Et toi ?

— Bof.

— T'es beau même quand tu pleures.

Cette fois, le sourire d'Oscar était on ne peut plus sincère.

— Merci.

Le trajet était beaucoup trop long pour Tyana. L'escale à Dubaï était relativement courte : trois heures. Posée dans le second avion, la jeune femme posa sa tête sur l'épaule d'Oscar et s'endormit immédiatement.

L'Australien lui jeta un coup d'œil avant de sourire tendrement. Il lui était reconnaissant d'avoir accepté de l'accompagner.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant