Chapitre 46

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Tyana mettait la table. Enfin, elle balançait presque les assiettes sur la table.

— Rayon de soleil, il y a un problème ?

Oscar arriva dans le salon, surpris.

— Non. Fin, je crois pas.

Il acquiesça, bien que peu convaincu, et arriva à son niveau. Prudent, il attendit néanmoins que Tyana pose les couteaux pour déposer ses lèvres sur sa joue.

— Je peux t'embrasser ?

— T'es pas obligé de demander à chaque fois, bouille d'ange.

Il sourit en joignant leurs lèvres dans un baiser passionné.

— On est en week-end demain.

— « Week-end » pour des personnes bossant en F1, c'est égal à boulot, rappela Tyana dans un rire. Week-end sans boulot ?

Il éclata de rire à son tour et acquiesça.

— Il y a des inondations en Italie, marmonna Tyana.

— Pardon ? s'étonna-t-il.

— Des inondations. Le grand prix risque d'être annulé.

— Comment tu sais ?

— Je lisais un journal français sur mon téléphone. Il a beaucoup plu et ça ne s'arrête pas.

— Oh merde.

— Comme tu dis. La FIA va sûrement annuler le gp, mais le temps qu'ils l'annoncent...

Oscar soupira. La FIA prévenait toujours au dernier moment.

— Je vais vérifier que notre repas n'est pas en train de cramer.

— Vu l'odeur... C'est une blague ! s'exclama-t-elle en voyant son regard devenir affolé et l'Australien se précipiter vers la cuisine.

Son rire se noya dans les ronchonnements du pilote.

***

— Kim va passer quelques jours ici. Mon entraîneur.

— Je sais qui est Kim, Osc'. Et donc ?

— Tu auras remarqué que je n'ai que deux chambres.

— Je vais dormir chez Lando ? plaisanta-t-elle.

Allongée sur le lit d'Oscar, elle roula sur elle-même pour se retrouver blottie contre lui.

— Hors de question. Enfin, c'est comme tu veux. Soit tu dors dans ma chambre mais donc il sera au courant, soit tu dors chez Lando.

— Je dors dans ta chambre toutes les nuits.

— Je sais, ma belle. Mais pour l'instant notre relation est un peu gardée secrète. Ça voudrait dire qu'on lui dit.

Tyana ferma les yeux et Oscar pouvait presque voir les engrenages s'activer dans son cerveau.

— Ty'...

— Si on lui dit de tenir sa langue, il le fera ?

Oscar réfléchit quelques instants.

— Oui.

— Alors on lui dit. Je ne veux pas être privée de ta présence la nuit si c'est quelqu'un de confiance.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant