Chapitre 87

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Tyana prit une grande inspiration, prenant son courage à deux mains. Avant de toquer. La porte s'ouvrit rapidement, mais pas sur son père.

Pour la première fois depuis l'épisode de la gifle, Tyana revoyait Loanne.

— Bonjour.

Sa belle-mère allait répliquer quelque chose mais se contenta de lâcher un « bonjour » à son tour.

— Comment tu vas ?

Tyana haussa les sourcils, surprise, alors qu'elle se déchaussait en silence dans l'entrée.

— Plutôt bien.

Elle retint la réplique cinglante qui lui venait en tête. Les deux femmes ne se firent pas la bise.

Le regard de Tyana tomba sur son ventre et elle nota immédiatement le petit renflement. Son cœur se serra légèrement mais elle passa outre.

— Papa est là ?

— Oui. Dans le salon.

Tyana s'y dirigea, talonnée de près par Loanne.

— Bonjour, papa.

La Française sourit en s'adressant à son père et s'avança pour lui faire la bise. Instinctivement, elle passa ses bras autour de son cou et l'étreignit. Son père répondit à son câlin qui fut perturbé par un raclement de gorge.

Tyana se tourna vers Loanne, légèrement exaspérée.

— Je n'ai fait aucun commentaire sur la manière dont tu t'es retrouvée enceinte, j'ai bien le droit de faire un câlin à mon père.

— T'as ton copain pour te faire des câlins.

— Papa t'a tenue au courant de mon couple ?

— Non, répondit ce dernier.

— Les réseaux sociaux, les informa Loanne d'un ton déplaisant.

— Je ne te pensais pas fan de moi à ce point, sourit Tyana. Tu n'en avais pourtant rien laissé paraître.

— Il y a quoi dans ton sac ? changea-t-elle de sujet, battant en retraite. Une arme à feu pour me tuer ?

— Ce n'est pas mon genre.

Tyana s'assit tranquillement sur le canapé, ramenant son sac sur ses genoux. Elle remarqua avec satisfaction que son père et sa belle-mère l'avaient imitée, s'asseyant également.

Tyana tira une enveloppe de son sac qu'elle tendit à son père qui resta surpris. Il l'ouvrit et un sourire se dessina sur son visage.

— Tu l'as trouvé où ?

— Chez maman. Elle me l'a donné et je me suis dit que ça te ferait plaisir.

— Tu as eu raison. Merci.

Benjamin sourit une nouvelle fois en admirant la photo que Tyana lui avait donnée. C'était elle qui soufflait quatre bougies plantées dans un gâteau, installée sur les genoux de son père.

— Tu as toujours été très photo, se remémora sa fille avec quelque chose dans la voix se rapprochant de la tendresse.

Elle sortit un paquet plus grand de son sac qu'elle donna à Loanne.

— Pour l'enfant.

La surprise se peignit dans les yeux de sa belle-mère, ainsi que dans ceux de son père.

— Rien d'exceptionnel, haussa-t-elle les épaules, je me suis dit que ça pourrait être une bonne idée.

Loanne ouvrit le paquet et y trouva un livre. Le petit Chaperon rouge.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant