Chapitre 29

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Tyana décala sa joue de la vitre contre laquelle elle s'était appuyée. Lando lui adressa un petit sourire qu'elle s'empressa de lui rendre.

Elle soupira, posant sa main sur sa joue glacée qu'elle massa délicatement.

— On arrive bientôt à l'aéroport ?

— Dix minutes, répondit l'Anglais.

Elle acquiesça et échangea un regard avec Oscar qui lui sourit tendrement.

— Tu as pu reparler à ton père ? demanda-t-il calmement.

Elle se mordit la lèvre inférieure, laissant le jeune homme interpréter ce geste. Il lui jeta un rictus compatissant. Elle ne lui avait pas reparlé, elle n'en avait pas envie. Elle se sentait au bord du gouffre. Sa mère essayait en vain de la rassurer, mais elle ne croyait pas en la possibilité que tout revienne à la normale.

Tout avait changé.

Lando se gara avec précision devant l'aéroport, ils sortirent leurs valises du coffre et se dépêchèrent. S'ils n'étaient pas en retard, l'heure commençait à tourner.

Ce n'est que quand ils s'installèrent dans l'avion qu'un sourire fleurit sur leurs visages. Ils discutèrent gaiement, enfin, surtout les deux pilotes.

Tyana restait les yeux fixés sur son téléphone. Remarquant son désarroi, Oscar posa sa main sur la sienne, et joignit son autre main avec sa seconde main. Leurs deux mains entremêlées, elle sourit discrètement, le regard alors sur l'hublot.

— Tu n'aimes pas prendre l'avion ? demanda-t-il.

— Pas trop, souffla-t-elle. Combien de temps ?

— Cinq heures trente.

Elle soupira, calant sa tête sur l'épaule de l'Australien. Naturellement, ses yeux se cloîtrèrent, se sentant en confiance.

— Bonne sieste, furent les derniers mots qu'elle entendit avant que tout ne devienne noir.

***

— Arthur !

Lâchant sa valise qui continua de rouler et déséquilibra Lando, Tyana se précipita vers son ami monégasque qui éclata de rire.

Oscar se moqua ouvertement de Lando qui s'était retrouvé à terre mais ce dernier lui balança son sac dessus. Il l'évita de justesse et ils lancèrent une bataille de guilis.

Tyana et Arthur leur jetèrent un regard à la limite du dédain avant de s'esclaffer à nouveau.

— Tu m'as trop manqué, marmonna-t-elle en le serrant dans ses bras.

— Toi aussi.

Ils restèrent ainsi quelques instants avant que quelqu'un n'intervienne avec malice.

— Tu comptes me voler mon copain ?

— Carla !

La jeune femme pouffa quand Tyana se jeta sur elle pour l'étreindre avec force.

— Je suis également très heureuse de te voir.

La brune rit légèrement et la relâcha, la détaillant du regard. Ses cheveux blonds avaient été laissés détachés et encadraient son doux visage et ses splendides yeux verts.

— Tu es magnifique, déclara avec spontanéité la data scientist.

— Toi aussi ! Ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vus.

— Novembre dernier, rappela Tyana avec nostalgie. Ça faisait des lustres, je suis trop contente de te voir.

— J'existe pour rappel. On a été oublié en deux secondes avec Lando.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant