Chapitre 47

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— Je suis d'accord avec toi, Tyana, mais tu connais la FIA : on le saura au dernier moment.

La jeune femme acquiesça, une moue boudeuse accrochée au visage.

— S'il est annulé, je pourrai aller voir ma famille en France ou on devra rester à l'usine ?

— Le télétravail suffira si nécessaire, et encore. Ça m'étonnerait qu'on ait besoin.

Tyana le remercia d'un sourire et d'un hochement de tête.

— Tu vas aller à Paris ?

— Non, en Dordogne. C'est dans le sud-ouest.

— Tu m'apporteras un pot de foie gras, s'exclama Valentin en français en arrivant à leur niveau.

Elle s'esclaffa.

— Passe commande. Pense aux frais le livraison, bichon.

Leur échange était complètement incompréhensible aux oreilles du directeur qui s'éclipsait discrètement.

— Tu veux rentrer en France ? l'interrogea son collègue et compatriote.

— Si le gp d'Italie saute, oui.

— Ça va être le cas. Tu as vu les images ?

— Un carnage. Il ne pourra pas être maintenu.

— Je pense aussi. Ta famille te manque ?

Tyana acquiesça, les lèvres pincées.

— On verra bien ce qui est décidé.

***

Tyana et Oscar passèrent quelques jours de bonheur sans limite. Certes, Oscar avait ses entraînements, mais ils trouvaient facilement le temps de se voir - vivant dans la même maison, c'est logique -, de se balader et de s'embrasser - soyons honnête.

Kim était assez discret et eux aussi, la cohabitation se passait sans mal.

— Zak appelle, informa le physio quand le téléphone d'Oscar sonna.

L'Australien se dépêcha de décrocher, restant quelques minutes au téléphone avec le directeur.

— Oui. Je lui dirai, Zak. Merci. À partir de quand ? Moi aussi ?

Tyana arriva dans le salon et tendit l'oreille.

— Très bien. Je pense rester mais on verra bien. Oui, à bientôt.

Il raccrocha et se tourna vers eux.

— Le gp est annulé. La FIA vient de l'annoncer.

— Deux jours avant qu'on parte, il est temps, bougonna Tyana, levant les yeux au ciel.

Kim grimaça, en accord avec la data scientist.

— Réunion demain matin mais en gros tu peux prendre tes billets d'avion pour après-demain, indiqua-t-il pour la jeune femme.

Il sourit en voyant son regard pétiller et la jeune femme se redresser immédiatement.

— Pour de vrai ?

Il acquiesça.

— J'appelle ma tante pour m'organiser. Tu voudras venir avec moi ? l'interrogea-t-elle.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant