Chapitre 53

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— Qu'est-ce que c'est que ça ?

Tyana évita le regard de sa tante qui lui fit signe de la suivre dehors. Elle s'exécuta, s'assit sur la balançoire et se balança légèrement.

— Ton bras. Tu m'as dit que ce n'était pas grand chose. Mais...

— Ce sont des points de suture.

— Je sais ce que sont des points de suture, Tyana, répliqua-t-elle d'une voix sèche. Pourquoi tu ne m'as pas dit que c'était grave ?

La data scientist haussa les épaules.

— Arrête de faire ça ! Pourquoi tu ne m'as pas dit ? C'est de ma faute, se lamenta-t-elle.

— Tatie, ne t'énerve pas. Il ne faudrait pas que tu te fatigues. Je vais bien, moi.

Le « moi » était un coup bas, admit-elle dans sa tête, campant néanmoins sur ses positions.

— Ce n'est rien. Je ne t'ai rien dit parce que je savais que tu réagirais comme ça, indiqua Tyana. Et puis, j'ai eu tellement peur pour toi, je ne m'en suis pas inquiétée.

— Tyana...

La voix de sa tante se brisa et elle l'étreignit doucement.

— Qu'est-ce qu'on aurait fait si tu n'étais pas là... murmura-t-elle.

— Tu ne serais peut-être pas aussi stressée. Ils ont bien dit que c'était ce qui avait déclenché la crise ?

Maria acquiesça. Timothé était allé la chercher un peu plus tôt dans la journée. Nous étions vendredi en fin d'après-midi.

— Mais ce n'est pas ça. Ça me fait du bien que tu sois là.

— Et ça me fait du bien d'être ici.

Maria afficha une moue peu convaincue après un dernier regard au bras de sa nièce.

— Je suis vraiment...

— Si tu me dis que tu es désolée, je vais maintenant à Monaco.

Maria éclata de rire.

— Tu y vas quand d'ailleurs ?

— Je pars lundi. Arthur m'héberge jusqu'à mercredi, on passe quelques jours ensemble.

— Je te taquinerais bien en disant que c'est ton amoureux si Tim ne m'avait pas appris quelques infos croustillantes.

Le nom de contact d'Oscar la hanterait jusqu'à dans ses cauchemars. Pire décision de sa vie.

L'autrice vous demande de lui rappeler qu'elle l'a prévenue.

— Je suis tellement pas discrète, marmonna Tyana en se passant une main dans les cheveux pour caler les mèches qui passaient devant son visage derrière son oreille.

— C'est l'amour qui fait ça.

— Je ne pense pas. Je suis juste pas douée.

L'autrice confirme.

Maria éclata de rire.

L'autrice aussi, elle se moque de Tyana et ses bourdes légendaires.

La jeune femme tenta de cacher ses joues empourprées, accélérant sa vitesse pour monter plus haut dans les airs.

Toujours un peu plus haut.

Maria s'en alla, la laissant seule avec elle-même.

Tyana se balança un moment, jusqu'à que ses cousins viennent la chercher, la délogeant de la balançoire pour l'entraîner dans une longue promenade.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant