Chapitre 57

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Tyana lâcha les larmes qu'elle retenait depuis presque deux heures. En quelques secondes, ses joues s'inondèrent et Oscar se mordit la lèvre inférieure, inquiet.

— Ma belle...

Il la prit doucement dans ses bras et elle cala sa tête dans sa nuque, respirant son odeur. Elle se sentit immédiatement envahie d'un sentiment d'apaisement et ses sanglots se tarirent.

— Je ne pensais pas que ça me ferait encore cet effet.

— Rayon de soleil...

— Je suis tout sauf un rayon de soleil là.

— T'es toujours mon soleil, même quand tu pleures.

Elle se redressa et il en profita pour essuyer de son pouce la dernière larme qui roulait le long de sa joue.

— Même là, tu es la plus belle.

— Je t'aime, Oscar, murmura-t-elle. Dès que tu es là, je me sens tout de suite mieux.

— Comme un calmant, souffla-t-il, se remémorant une conversation qu'ils avaient eue.

— Comme un calmant, confirma-t-elle d'une voix faible. Bien plus efficace qu'un calmant même.

Il sourit avant de déposer ses lèvres sur ses commissures.

— T'es en forme pour demain ?

— Il me faut une bonne nuit de sommeil, c'est tout.

— Dans mes bras ?

— Je suis addict à toi, ça ne se refuse pas.

Les coins des lèvres de l'Australien s'incurvèrent timidement.

— Ma chambre ou la tienne ?

Flemme de bouger.

Flemme ?

— En gros, c'est de la paresse, de la fainéantise en français.

— Donc j'imagine qu'on reste ici.

Un hochement de tête lui répondit.

— Par contre j'ai pas de pyjama.

— Je peux te passer un teeshirt si tu veux.

Tyana se redressa et acquiesça. L'Australien lui passa de quoi s'habiller pour la nuit et elle s'éclipsa dans la salle de bain pour se changer. Elle plia soigneusement ses habits sales, gardant uniquement le teeshirt d'Oscar et sa culotte. Dans tous les cas, Oscar étant plus grand qu'elle, elle nageait dans ses affaires.

Quand elle revint quelques minutes plus tard, elle sentit le regard d'Oscar se poser sur elle.

— Tu es vraiment belle quelles que soient les circonstances.

— Tu t'es vu ?

— Tu ne sais vraiment pas prendre des compliments sans en faire après, sourit-il, attendri.

Il attendit qu'elle s'installe à son tour sous la couette avant de continuer.

— Tu es magnifique.

— Toi aussi.

Oscar éclata de rire.

— C'est bien ce que je dis, tu es incapable de prendre un compliment.

— C'est mal ? demanda-t-elle d'une petite voix.

— Pas nécessairement mais on dirait que tu ne me crois pas quand je t'en fais.

Elle fit la moue et il comprit qu'il avait tapé dans le mille.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant