Chapitre 89

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— Alors là. Alors là !

Oscar remarqua immédiatement que Tyana resplendissait, les pommettes rougies par l'émotion, les yeux brillants.

— J'ai jamais été aussi fière de ma vie. Les améliorations qu'on a apportées offrent une P2 à Lando et mon copain - qui ne bénéficie pas de ces améliorations - gagne dix places, finissant septième après avoir été éliminé dès la Q1.

— Tu es belle.

Tyana tressaillit, surprise. Elle dévisagea longuement son copain avant de sourire.

— Comme toi. En plus d'être talentueux.

Oscar sourit. Il se pencha vers elle pour faire se rencontrer leurs lèvres qu'il sentit s'étirer sous son contact.

— J'ai tellement de la chance de t'avoir rencontrée.

— Et moi donc.

— Tu le penses vraiment ?

— Si tu me dis que tu as apporté trop de problèmes à mon existence, je t'assomme.

— Dis-moi, Tyana. Qu'est-ce que je t'ai apporté ?

— Tu veux vraiment une déclaration maintenant ?

Il haussa les épaules.

— Ça ne se refuse pas.

— Tu sais, je ne sais pas si le terme de « calmant » est le bon. Mais dès que tu m'enlaces, c'est ce que je ressens. Comme si tu annihilais toutes mes émotions négatives. C'est ça qui est incroyable. Tu m'as appris l'amour amoureux, ajouta-t-elle. Tu m'as laissée faire des erreurs sans qu'elles n'influencent notre relation aussi. Quand je t'ai menti...

— Je croyais que tu avais compris que je ne t'en veux pas, la coupa-t-il.

— Je m'en veux encore, indiqua-t-elle d'un air détaché.

— Et moi, je m'en veux encore de mon égoïsme d'après Monza.

— Dans tous les cas, c'était sûr qu'on allait s'engueuler à un moment.

— Ouais. C'est inévitable quand tu es en permanence avec une personne. Même quand c'est l'amour de ta vie.

Tyana sentit ses lèvres s'étirer malgré elle. L'euphorie du podium commençait doucement à diminuer et la fatigue retombait. Oscar le nota immédiatement, habitué à reconnaître les signes : le regard dans le vide, les bâillements, ses yeux qui se mettaient à papillonner puis qui restaient ouverts trop longtemps alors qu'elle essayait de ne pas s'endormir.

Il lui ouvrit ses bras et elle accepta l'invitation, se calant contre lui. Elle inspira son odeur et tout s'effaça autour d'eux : ne restaient plus que le calme et le silence, ainsi que le contact chaud de leurs peaux.

N'existaient plus qu'eux.

Oscar relâcha à regret Tyana alors que l'envie d'aller aux toilettes commençait à se faire pressante. Il s'éclipsa et s'esclaffa en l'entendant bâiller à s'en décrocher la mâchoire.

Quand il revint dans leur chambre, il remarqua que Tyana s'était assoupi. Il fit attention à ne pas la réveiller en s'installant sous la couette.

— Bonne nuit, rayon de soleil.

Il sourit. Quelques minutes plus tard, il dormait à poings fermés.

***

— Vous avez parlé de quoi avec le journaliste l'autre jour ?

Tyana tourna son regard vers Oscar, surprise. Lors du dernier week-end, elle avait brièvement échangé avec Julien Fébreau.

— Pourquoi ?

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant