Chapitre 48

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Le sourire qui ornait les lèvres de Tyana était indescriptible. Ravageur. La jeune femme chercha sa tante des yeux et son sourire s'accrut d'un cran quand elle croisa son regard.

— Tatie !

Son cri résonna dans l'aéroport et sa tante courut jusqu'à elle pour la prendre dans ses bras.

— Ma puce, souffla Maria, je suis tellement heureuse de te voir.

— Moi aussi, si tu savais... Vous m'avez trop manqué.

— C'est réciproque, poussinette. Tu as beaucoup manqué à ta grand-mère aussi, elle était triste de ne pas avoir pu venir en même temps que ton grand-père.

Tyana sourit faiblement cette fois.

— Elle va bien ?

— Niveau santé, à merveille. Moralement...

Maria soupira.

— On a déjà vu mieux. Ta présence lui fera sûrement du bien.

— J'espère. Je dors chez papy et mamie ?

— Ce n'est pas décidé. Tout le monde va se batailler pour t'avoir.

Sa nièce éclata de rire.

— Comment vont les petits monstres ?

— Un peu trop en forme à mon goût.

— Ils vont donc bien.

— Ils sont pires que d'habitude.

Les deux femmes arrivaient au niveau de la voiture, Tyana ayant déjà récupéré sa valise.

— La saison se passe bien chez McLaren ? l'interrogea sa tante.

— Ça sert à rien de faire semblant, tatie. Tu sais que le début de saison est compliqué. Tu as grandi dans le sport automobile.

— C'est pas brillant, admit-elle, à l'échelle de l'écurie. Mais de ton côté ?

— C'est incroyable. Un rêve de gosse qui se réalise.

— On est tellement fiers de toi, souffla Maria.

— Arrête, tu vas me faire pleurer.

En apparence, Tyana plaisantait mais sa gorge s'était serrée et les larmes montaient. Sa tante posa sa main sur sa cuisse et la jeune femme reposa sa main sur la sienne.

— Mamie va être pire que moi sur ça.

— Je n'en doute pas.

La tante et la nièce échangèrent un sourire et la discussion se poursuivit naturellement jusqu'à la maison.

— Prépare-toi à une tornade.

Tyana lui répondit d'un sourire. Elle arriva jusqu'à la maison et sonna.

— Maria, tu as tes clefs ! entendit-elle ronchonner Timothé alors que sa femme arrivait au niveau de Tyana.

Un bruit de clefs plus tard, la porte s'ouvrait.

— Franchement, tu abuses...

Il se stoppa en apercevant Tyana.

— Tommy, Clémentine, une surprise pour vous ! Qu'est-ce que tu fais là, ma grande ?

— Comme tu l'as très bien dit, surprise !

Il éclata de rire en la prenant dans ses bras et en la serrant contre lui.

— Tu as grandi, non ?

— Bah non, j'ai fini ma croissance, tonton. J'ai peut-être mûri par contre.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant