Chapitre 80

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— Tyana n'est pas avec toi ?

— Elle dort.

Jean sourit.

— Elle, faire une sieste ? Tu l'as transformée, notre petite.

Oscar s'esclaffa.

— Elle était crevée.

— Être en couple avec un sportif de haut niveau, c'est pas facile tous les jours, plaisanta l'ancien pilote. J'en sais quelque chose.

— Elle a dit qu'elle voulait courir avec moi tout à l'heure.

— Elle fait bien de se reposer alors.

Ils éclatèrent de rire en même temps.

— Louise avait essayé de me suivre à un moment, raconta le grand-père de la data scientist, et elle s'est rapidement lassée. Mais Tyana étant très amoureuse de toi, elle ne lâchera pas rapidement.

Les joues de l'Australien s'empourprèrent légèrement.

— Je suis au courant mais ça se voit tant que ça ?

— Elle n'a jamais su me cacher ses émotions, haussa-t-il les épaules. C'est écrit sur sa figure.

— Vraiment ? Je n'avais pas remarqué.

— J'exagère un peu. Mais c'est les petites attentions qui semblent futiles qui le montrent. Le fait qu'elle te traduise tout même quand on l'embête et qu'elle préférerait se défendre. C'est des petits détails comme ça.

Oscar sourit.

— Et je vois bien que l'inverse est vrai, conclut Jean.

— J'imagine que c'est écrit sur mon front.

— C'est un peu ça, rigola-t-il. Non, plus sérieusement : j'ai les réseaux sociaux, jeune homme. Et tu as pas trop laissé planer de doutes sur le sujet.

— Étant donné la situation...

— Oui, tu as bien fait. Franchement, tu as bien réagi compte tenu des circonstances. Pour connaître Tyana, je sais qu'elle n'est pas facile à vivre quand elle est persuadée de maîtriser la situation.

Oscar fit la moue.

— Ça va.

— Ça sert à rien de mentir.

— C'est très angoissant de savoir qu'elle va mal sans qu'elle l'admette.

— Tu auras vite changé d'avis.

L'Australien esquissa un sourire amusé.

— Vous connaissez mieux Tyana que moi.

— Oh, je n'en suis pas si sûr. D'ici quelques années, ça aura sûrement changé - voire quelques mois.

— On en reparlera, rit le pilote.

Ils entendirent l'escalier grincer et se retournèrent comme un seul homme vers la personne qui arrivait.

L'autrice étant prévisible...

— Tu as bien dormi, rayon de soleil ? sourit Oscar alors qu'elle venait se caler à côté de lui.

Elle déposa sa tête sur son épaule avant de répondre.

— Moui. Les petits ne font clairement pas la sieste.

— Tant qu'ils nous laissent un peu tranquille, s'amusa son grand-père.

— Pas faux. Vous parliez de quoi ?

— De toi.

— J'ai toujours su que j'étais le centre de ton monde, bouille d'ange. Et aussi du tien, papy.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant