Chapitre 52

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— Papa est où ?

— Papa travaille, il viendra dès que possible.

Tyana attacha successivement Tommy et Clémentine dans la voiture. Ne supportant plus d'être dans l'incertitude, elle avait décidé de les emmener à l'hôpital et ils avaient accepté.

Ils se présentèrent à l'accueil et furent dirigés vers une salle d'attente. L'attente n'était pas prête de se finir et Tyana soupira, admirant malgré tout le calme de ses cousins. Elle leur passa ses écouteurs pour qu'ils puissent écouter de la musique en silence, puisqu'elle n'avait pensé à rien.

Quelle conne, songea-t-elle alors que ses yeux se remplissaient encore une fois de larmes.

Timothé finit par les rejoindre et proposa de ramener ses enfants en comprenant que Tyana ne bougerait pas de là où elle se trouvait.

— Tu m'appelles si ça ne va pas, murmura-t-il en déposant un baiser sur son front. Tu t'es blessée ?

Elle lui expliqua rapidement et son visage se ferma.

— Je suis désolé, Tyana.

— Ce n'est pas de ta faute.

— Je n'ai rien vu venir, dit-il comme si cela suffisait à l'incriminer.

— Ce n'est pas de ta faute.

Il sourit tristement avant d'y aller sous le regard mélancolique de Tyana.

***

— Elle pourra rentrer demain. Le temps de bien se reposer.

Tyana opina de la tête en réponse au propos du médecin.

— Très bien. Je peux la voir avant d'y aller ?

Le médecin allait refuser mais son teint livide, ses yeux rougies par les larmes et son bandage sur le bras gauche lui firent comprendre que ça n'allait pas fort.

— Je resterai avec vous. Il ne faut pas qu'elle se fatigue.

— Bien sûr. Merci.

Ils entrèrent dans la pièce et elle croisa le regard de sa tante, qui lui donnait envie de pleurer encore.

— Tatie...

Elle s'approcha d'elle et se pencha pour l'enlacer doucement, en faisant attention de ne comprimer aucune partie de son corps.

— Tyana... Où sont Tommy et Clémentine ?

— Avec Tim à la maison. Ils vont bien.

— Ils ont... vu ?

— Je ne crois pas. Doucement, ajouta-t-elle quand sa tante voulut se redresser.

Le médecin l'aida à mieux se caler et elle la remercia avant de se tourner vers sa nièce.

— Et toi, ça va ? Qu'est-ce que c'est ça ?

Elle désigna son bandage d'un signe de tête, la mine inquiète.

— Pas grand chose, je me suis coupée avec le couteau.

— Quand ça ?

Tyana se mordit la lèvre et appuya sa main sur celle de sa tante.

— Quand tu es tombée. Ce n'est pas grand chose, ça saignait un peu et l'ambulancière a préféré mettre un bandage.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant