Chapitre 79

459 41 78
                                    

— Rappelle-toi de ce que je t'ai dit dans la voiture. Tout le monde va t'adorer, petit koala.

Oscar sourit avant d'entrer dans la maison. Les cousins de Tyana avaient emmené leurs valises - tant bien que mal - à l'intérieur et sa main se posa inconsciemment dans le bas du dos de la jeune femme.

— Tu vas vite comprendre qui est qui, sourit cette dernière. Bonjour tout le monde ! lança-t-elle en français.

— Ah, Tyana !

Louise se dépêcha de se lever pour étouffer sa petite-fille dans une longue étreinte alors que Timothé allait serrer la main d'Oscar qui souriait timidement.

— Bonjour, lui dit l'oncle de Tyana. Bienvenue dans la famille, si j'ai bien tout compris.

Son accent français était bien marqué mais complètement compréhensif aux oreilles de l'Australien.

— Merci.

— Tu as fait la connaissance de nos deux terreurs ?

Le pilote acquiesça dans un sourire.

— Ils sont adorables.

— Oh, ne t'y fie pas, rigola Timothé. Ce sont de vraies piles électriques, Tyana a dû te le dire.

— Elle m'avait raconté la dernière fois qu'elle est venue.

— Ah oui. C'est le pire dont ils sont capables disons.

Oscar rit en reposant son regard sur Tyana qui, se détachant à peine de l'étreinte de sa tante, allait saluer son père. Il ne comprit pas les quelques mots échangés mais le sourire de Tyana, mince mais sincère, lui laissait penser que tout allait bien.

Elle n'échangea pas longtemps avec lui, s'empressant de le rejoindre pour presser doucement sa main dans la sienne.

Je fais les présentations ? Pour rappel, Oscar a beau avoir plein de qualités, il ne parle pas français.

Demande le divorce.

Tatie ! Mamie, ça te dérange si on parle en anglais ?

Ma puce, je ne suis pas aussi nulle que ça.

Tyana s'esclaffa avant de reprendre d'un air plus sérieux.

— On ne va pas au salon ?

Oscar exhala, soulagé de l'entendre parler en anglais.

— Ils ont dit quoi ? demanda-t-il dans un murmure à sa copine.

— Que je devais demander le divorce parce que tu ne parles pas français.

— C'est un peu la honte sachant que tu as très bien parlé à ma famille dans leur langue.

— Tu t'en remettras.

Ils s'installèrent tranquillement sur le canapé alors que l'apéro du midi était prêt à être servi. Tyana sourit, habituée à cette ambiance chaleureuse.

— Donc notre petite Tyana est en couple, commença Maria, sourire en coin. Tu pousses vite.

— Tu me répètes ça depuis mes seize ans, tatie. T'en as conscience ?

— Tu as raison, tu vieillis maintenant.

— Pourquoi tes seize ans ? les coupa Oscar dans leur élan.

Il se retint de s'enterrer quand tous les regards se posèrent sur lui.

— J'ai passé mon bac à seize ans. En vrai, elle le dit depuis que je suis née.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant