Chapitre 65

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Tyana se massa doucement la main. Oscar n'y était pas allé mollo.

— Je t'ai fait mal ?

— Non, ça va, mentit-elle.

Elle déplia et étira ses doigts, comme si de rien n'était.

— C'est ça, je te crois, ironisa l'Australien.

Il lui attrapa la main pour la masser délicatement à son tour.

— T'as la main rouge. Désolé.

— La situation aurait été dans l'autre sens, tu aurais fait comme moi. N'essaye même pas de me contredire.

Il haussa les épaules, presque désinvolte. Ses yeux passèrent sur le visage de sa belle, la dévorant du regard comme pour graver chaque centimètre de sa peau dans sa mémoire.

— Tu as raison, admit-il enfin.

Ils étaient légèrement à l'écart, éloignés du repas qui se déroulait quelques mètres plus loin pour se réunir et penser à la personne partie une dernière fois.

Les larmes s'étaient taries et ne restaient plus que les rires et les souvenirs.

— L'épine de la rose t'a griffé la main, remarqua Tyana.

Oscar haussa une nouvelle fois les épaules mais cette fois, ce n'était pas de la désinvolture.

— Petit koala... Arrête de tourner ton visage, je veux voir tes beaux yeux même s'ils sont plein de larmes. T'es beau même comme ça.

Il daigna enfin tourner entièrement son visage vers elle et Tyana ancra son regard dans le sien.

— Je suis là. C'est une promesse.

***

— Ça n'aura pas été facile, murmura Nicole.

Oscar glissa sa main dans celle de sa mère, tentant de lui apporter un peu de réconfort.

— On est là, maman.

La matriache ouvrit la porte et tous entrèrent dans le silence.

— Il est quelle heure ?

Chris jeta un coup d'œil à sa belle-fille.

— Dix-huit heures quarante.

Tyana le remercia.

— J'ai une réunion en visio à dix-neuf heures, les informa-t-elle.

— Ah bon ? s'étonna Edie en se laissant tomber dans le canapé, vite imitée par le reste de sa fratrie.

— Il sera dix heures à Londres. Et je ne suis pas en vacances, ajouta-t-elle, ils sont incapables de se passer de moi.

Oscar rit doucement à sa remarque.

— Tu voudras te mettre où ?

— Là où ça vous arrange.

— Oscar n'a pas de bureau, tu peux te mettre dans ma chambre, proposa Mae.

— Si ça ne te dérange pas...

— Absolument pas, j'ai le bureau le mieux rangé de cette maison en plus.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant