Chapitre 17

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Ses doigts parcouraient le clavier d'une vitesse fulgurante. Sa concentration était telle qu'elle n'entendait rien au monde qui l'entourait. Quand une main se posa avec délicatesse sur son épaule, elle sursauta et se retourna.

Devant elle se tenait un bel Australien, un délicieux sourire aux lèvres éclairant ses yeux chocolatés.

— Tu m'as fait peur, soupira-t-elle en se reconcentrant quelques instants sur son ordinateur. C'est bon. Tout va bien ?

— Quatorzième.

— Ce n'est pas représentatif de la réalité.

— J'ai pas dit que c'était bien ou mal, se défendit-il. Juste que j'étais quatorzième.

Tyana esquissa un sourire amusé.

— Et alors, quatorzième, c'est bien ?

— Ça passe. J'aimerais arriver dans les points ce week-end.

— J'y crois dur comme fer.

Oscar hésita un instant, timide, avant de poser sa question.

— Tu veux manger avec mes parents et moi ?

— Je mange avec ma mère.

— Venez toutes les deux.

Tyana le dévisagea avant d'acquiescer.

— Je lui demande et je te confirme.

***

— Bonjour.

Le regard d'incompréhension des parents d'Oscar était très amusant et Tyana retint difficilement un rire.

— Maman, ils ne parlent pas français.

— Ah mince. Hello, reprit-elle en anglais.

Les deux jeunes adultes échangèrent un regard lourd de sens, inquiets de voir comment leurs parents allaient s'entendre.

Les trois parents se mirent à discuter avec engouement du week-end.

— L'anglais de ta mère est fluide, remarqua à voix basse Oscar.

— Elle a vécu en Angleterre pendant deux ans, un peu avant ma naissance.

— Ça se voit.

Tyana lui adressa un sourire intimidé.

— Et alors, Tyana, les amours ?

La jeune femme tressaillit et se tourna vers Nicole qui venait de l'apostropher. Elle jeta un regard à sa mère et son regard malicieux ne lui disait rien qui vaille.

— Euh oui ? bredouilla-t-elle, légèrement désemparée.

— Alors ?

— Alors rien du tout, dit-elle en fusillant soigneusement sa mère du regard.

— Tu as déjà été en couple ?

— Jamais. Je suis très solitaire et j'ai toujours préféré me concentrer sur mes études. Le reste me semblait futile. Je ne suis jamais tombée amoureuse non plus. Il faut croire que j'ai un cœur de pierre, tenta-t-elle de plaisanter.

Et ce que tu éprouves pour Oscar, c'est quoi alors ?

— Ça finira peut-être par venir, sourit Nicole. Ce n'est pas une fatalité. Rien n'est une fatalité.

Tyana frissonna. Rien n'est une fatalité. Elle l'avait appris à ses dépens. La mort d'une maladie mortelle non plus. Elle baissa la tête, se concentrant sur la carte du restaurant dans lequel les parents d'Oscar les avaient invitées.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant